Bénin : un cuiseur solaire pour protéger l’environnement

benin-cuiseurUne ONG a lancé la commercialisation au Bénin, d’un cuiseur solaire appelé MIVO (soyez à l’aise en Fon), un appareil qui utilise comme combustible des déchets agricoles : les coques de noix de palme en substitution au charbon de bois ou au bois de chauffe largement utilisé dans ce pays au détriment de la préservation de l’environnement.

Quatre ménages sur cinq utilisent le charbon ou le bois de chauffe pour cuire leur repas, avec pour conséquence de cette pratique ancestrale, la déforestation et l’émission de gaz à effet de serre.

Le cuiseur fonctionne à l’énergie solaire faisant tourner un ventilateur qui pulse de l’air pour entretenir de façon constante la cuisson. Le bol en céramique contenant le combustible est placé en-dessous de la marmite où chauffent les aliments.

En plus de son aspect écologique, le cuiseur solaire est plus économique que le charbon de bois ou le bois de chauffe.

« Avant j’utilisais le bois, ça me coûtait très cher, 25.000 FCFA par mois (environ 38 euros). Maintenant les coques me reviennent à seulement 5.000 FCFA mensuels (7,60 euros) », explique Philomène Ahouansou, une vendeuse de riz au haricot de Porto-Novo, la capitale du pays. Elle affirme également avoir été formée sur le réchauffement climatique par l’ONG lorsqu’elle allait acheter ses trois nouveaux cuiseurs solaires.

C’est après avoir observé les forgerons qui brûlent ces coques de noix de palme pour fondre le fer que Romuald Djivoessoun, un ingénieur en développement qui dirige l’Ong « Autre Vie » a conçu un prototype d’1m20 sur 80cm. C’était il y a 10 ans. Il l’a amélioré en associant des artisans et des universitaires à sa conception.

L’ONG a réussi à convertir 200 femmes qui utilisaient le charbon au ramassage et à la transformation de ces coques pour les utilisateurs des cuiseurs solaires.

Ainsi, pas moins de 800 cuiseurs solaires ont déjà été vendus malgré son prix élevé (55 000 FCFA, soit 83 euros) et ce, grâce au soutien du Fonds mondial pour l’environnement et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

La mairie d’Akpro-Missérété, une commune près de Porto-Novo, a donné un terrain pour construire une petite usine et passer à une fabrication quasi-industrielle, afin de faire baisser le prix des cuiseurs et de proposer des modèles de différentes tailles.

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