Libye: Reprise des négociations de paix en l’absence d’autres alternatives

leonL’émissaire des Nations unies pour la Libye, Bernardino Leon, a affirmé ce mercredi, que les négociations inter-libyen se poursuivront malgré le rejet du plan de paix de l’ONU par plusieurs parties antagonistes.

« Le processus (de négociations) va se poursuivre et la solution politique est l’unique alternative », a souligné Leon lors d’une conférence de presse au siège de la mission de l’ONU à Tunis.

« Le dialogue continue. Très bientôt nous espérons que le gouvernement (d’union nationale) proposé sera à Tripoli. Le processus est vivant et il y aura une solution politique pour la Libye », a-t-il assuré, précisant, sans fournir de détails, que de nouvelles réunions se tiendraient dans les prochains jours, car il n’y a pas d’autre alternative pour ce pays en proie au chaos.

Après environ une année de négociations, Bernardino Leon était parvenu le 9 octobre à arracher un accord sur un gouvernement d’union nationale aux représentants des parties en conflit présents à Skhirat, au Maroc.

Ces propositions, qui comprennent la désignation d’un Premier ministre, Fayezel-Sarraj, et de 17 ministres, ont été ensuite rejetées par le Parlement de Tripoli, soutenu par des milices dont certaines sont islamistes.

Lundi soir, la majorité du Parlement de Tobrouk (est), reconnu par la communauté internationale a, à son tour refusé, sans vote, le contenu de l’accord.

« Les groupes qui ont rejeté l’accord n’ont pas été en mesure de formuler des contre-propositions. C’est un simple message négatif, un simple non », a encore regretté Leon, soulignant que la majorité des Libyens veulent une solution et les petits groupes ou certaines personnalités ne parviendront pas à prendre le processus en otage.

La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et la communauté internationale fait pression sur les parties rivales pour la signature d’un accord portant sur la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Des pays occidentaux et arabes avaient appelé lundi les Libyens à adopter immédiatement l’accord politique proposé par l’ONU.

Le Conseil de sécurité de l’ONU avait de son côté, menacé samedi de sanctionner les parties qui entravent le processus.

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