Burundi : 4 proches du président sanctionnés par l’union européenne

burundi-ueCe jeudi, l’union européenne a adopté des sanctions contre quatre responsables Burundais impliqués dans la répression des manifestations contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.

Il s’agit de restrictions en matière de déplacements et un gel des avoirs à l’égard de ces quatre personnes, a indiqué le Conseil européen, représentant les 28 Etats membres, dans un communiqué.

Selon le communiqué, ces personnes sont impliquées dans des actes de violence, de répression, ou d’incitation à la violence, y compris par des actes constituant des atteintes graves aux droits de l’Homme.

La première est Godefroid Bizimana, le directeur général adjoint de la police nationale, accusé par l’UE d’avoir pris des décisions opérationnelles ayant entraîné un recours disproportionné à la force et des actes de répression violente.

La deuxième est le chef de cabinet de l’administration présidentielle chargé de la police nationale, Gervais Ndirakobuca, alias Ndakugarika, responsable des actes de violence, notamment les 26, 27 et 28 avril dans les quartiers de Nyakabiga et Musaga à Bujumbura pour l’UE.

Mathias-Joseph Niyonzima alias Kazungu, un agent des service des renseignement, est le troisième sur cette liste noire de l’UE. Il serait l’un des responsables qui encadre la milice Imbonerakure, la Ligue des jeunes du parti présidentiel, dont le rôle dans la répression a été dénoncé par l’UE.

Enfin, l’ex-général Léonard Ngendakumana, que l’UE juge responsable d’attaques à la grenade, ainsi que d’incitations à la violence, est également visé par ces sanctions individuelles, qui seront publiées en détail ce vendredi au Journal officiel de l’UE.

Des sources diplomatiques avaient indiqué mardi que l’Union Européenne allait adopter jeudi des sanctions contre quatre membres du régime de Pierre Nkurunziza, dont le troisième mandat contesté a entraîné le pays dans une spirale de violence.

Pierre Nkurunziza, le président du Burundi ne figure pas parmi les quatre personnes visées car les Européens veulent donner une chance au dialogue avec lui, précise un diplomate basé à Bruxelles.

Sa candidature fin avril à un troisième mandat a plongé le Burundi dans une grave crise, marquée par des manifestations étouffées via une sanglante répression, et par une tentative déjouée de coup d’Etat militaire.

Les principaux responsables de l’opposition et de la société civile burundaise considèrent ce troisième mandat contraire à la Constitution et à l’accord d’Arusha ayant mis fin à la guerre civile au Burundi qui fit 300.000 morts entre 1993 et 2006.

L’opposition avait boycotté l’élection qui a reconduit Pierre Nkurunziza au pouvoir le 21 juillet, lors d’une présidentielle jugée non crédible au niveau international.

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