Soudan du Sud: La rébellion offre la paix contre la démission du président Kiir

img1La guerre civile qui a déjà fait des dizaines de milliers de victimes depuis fin 2013 au Soudan du Sud ne connaîtra pas de fin tant que le président Salva Kiir n’aura pas démissionné, a prévenu ce mercredi, Riek Machar, le chef des rebelles sud-soudanais.

«Nous n’avons pas le sentiment d’avoir en Salva Kiir, un partenaire pour faire la paix», a déclaré l’ancien vice-président Machar, qui dirige une rébellion depuis son limogeage.

Pour lui, les sept cessez-le-feu signés avec le pouvoir pour tenter de désamorcer la crise, étaient tous des accords mort-nés.

La nation la plus jeune du monde célèbrera jeudi ses quatre ans d’indépendance, arrachée le 9 juillet 2011 au Soudan après des décennies de guerre nord-sud.

Mais ces derniers 18 mois ont été marqués par une guerre civile, qui conduit le pays tout en bas de l’échelle en termes de développement humain, selon les termes de l’ONU.

« Le peuple du Soudan du Sud ne méritait pas de replonger dans la guerre, c’est de la responsabilité du président Salva Kiir, auquel nous demandons aujourd’hui de démissionner », a lancé Riek Machar, qui séjourne actuellement à Nairobi.

Selon lui, si le président Kiir continue à s’obstiner et refuse de rendre le pouvoir au peuple, les citoyens auront tous les droits de se soulever pour renverser son régime.

Le parlement sud-soudanais a prolongé à fin mars, le mandat de Salva Kiir pour trois ans, réduisant en conséquence à néant la perspective d’une élection, initialement prévue cette année.

Mais Riek Machar a récusé cette décision, estimant que le mandat présidentiel prenait fin ce jeudi et qu’à partir de cette date le gouvernement serait anticonstitutionnel et illégitime.

Les combats ont débuté en décembre 2013 dans la capitale Juba lorsque Salva Kiir, a accusé son vice-président Riek Machar, tout juste limogé, de fomenter un coup d’Etat.

La rivalité politique entre ces deux hommes a rapidement dégénéré en un conflit ethnique qui sera marqué par une division de l’armée et des massacres entre les deux ethnies.

Femmes et filles victimes de viols collectifs, garçons émasculés, armées d’enfants soldats: les atrocités se sont enchaînées dans le pays, où certaines régions sont désormais au bord de la famine.

La semaine dernière, le conseil de sécurité de l’Onu a gelé les avoirs financiers et a frappé d’interdiction de voyager six chefs militaires sud-soudanais: trois côté forces gouvernementales et trois côté rebelles.

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