Gabon : Dissolution de « l’Union Nationale » de Mba Obame

Apparemment, la situation bicéphale qui caractérise le sommet de l’Etat ivoirien semble inspirer d’autres pays africains ou, plutôt, certains politiciens.

Mardi dernier à Libreville, l’opposant gabonais et Secrétaire Général  de l’«Union Nationale» (UN), André Mba Obame, a prêté serment en qualité de Président de la République élu avec 42% des voix en Août 2009 et ce, devant une foule de sympathisants au sein du siège de son parti politique. Dans la foulée, il a procédé à la nomination de son Premier Ministre en la personne du professeur d’université Raphaël Lendoye, dont le gouvernement comptera 18 membres. Parmi ceux-ci, on retrouve Ben Moubamba, ancien candidat à la présidentielle de 2009, qui s’occupera des affaires étrangères. Depuis  la diffusion du film « Françafrique » qui confirmait sa victoire face à tous les autres candidats y compris l’actuel chef d’Etat gabonais, Ali Bongo, André Mba Obame a multiplié les revendications de plus belle et cherche à tout prix à se faire reconnaître.

La réaction du gouvernement gabonais ne s’est, bien entendu, pas faite priée. Par la voix de son ministre de l’intérieur, le pouvoir en place a décidé que l’UN soit dissout « avec effet immédiat », disant de Mba Obame qu’il aurait « violé gravement la Constitution ». A cause de cela, l’opposant gabonais risque d’être traduit en justice, de perdre l’immunité lié à son mandat parlementaire. Quant à ses collaborateurs, ils pourraient perdre leurs postes de fonctionnaires de l’Etat pour ceux qui le sont. A en juger le tableau sévère des conséquences à la désobéissance civile, les autorités gabonaises veulent s’assurer que plus personne ne recommencera.

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