Le parti au pouvoir au Togo s’impose aux législatives 2018

Le parti au pouvoir au Togo, l’Union pour la République (UNIR) est arrivé largement en tête des élections législatives du 20 décembre, selon les résultats provisoires publiés lundi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Sans surprise, l’Unir rafle 59 sièges sur les 91 en jeu. Par rapport à la précédente législature, le parti du président Faure Gnassingbé a perdu trois places. Il est suivi par l’Union des forces de changement (UFC) de Gilchrist Olympio, et ses six sièges.

Quatre nouveaux partis font, pour la première fois, leur entrée au Parlement : le MPDD (Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement) de l’ancien Premier ministre Gabriel Agbéyomé Kodjo, et le NET (Nouvel engagement togolais) remportent, chacun, trois sièges.

Deux autres partis – le PDP (Parti démocratique panafricain) et le MRC (Mouvement des républicains centristes) – disposeront quant à eux d’un siège.

Enfin, dix listes d’indépendants se partageront 18 sièges.

Malgré le boycott de la principale coalition de l’opposition (C14), les législatives se sont déroulées dans un climat apaisé, avec un taux de participation de 60 %.

Les observateurs, notamment ceux de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont jugé le scrutin libre et transparent. Lors de son 54e sommet tenu le 22 décembre à Abuja, la Cedeao avait salué l’organisation de ces législatives au Togo.

L’institution sous-régionale « regrette fortement» le boycott de la coalition des 14 partis de l’opposition (C14) « malgré les efforts considérables […] pour favoriser des élections inclusives avec une participation équitable de tous les acteurs à la commission électorale nationale électorale indépendante (Ceni)».

Pour la C14, privé du moindre député en raison du boycott, «ces résultats sont nuls et non avenus» car «c’est un scrutin à annuler, tout simplement». Malgré l’absence de la coalition, le parti au pouvoir n’a pas réussi à obtenir les 4/5e des sièges de l’Assemblée nationale (73 députés), qui lui aurait permis d’entériner ces réformes constitutionnelles sans être obligé d’avoir recours au référendum.

Il s’agit d’une révision de la constitution qui favoriserait la participation de Faure Gnassingbé à la présidentielle de 2020 – voire de 2025.

 

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