Cameroun : Evasion de plus de 100 prisonniers en zone anglophone

Un commando a libéré 117 détenus suite à un assaut contre la prison de la ville de Wum, à 98 kilomètres de Bamenda, dans la zone anglophone située au Nord-Ouest du Cameroun.
L’évasion a été revendiquée sur les réseaux sociaux par « l’Ambazonia Restoration Forces », un groupe d’hommes armés favorables à la sécession de la zone anglophone du Cameroun.

Selon des sources sécuritaires, ils se sont servis d’une échelle pour accéder à l’intérieur du centre pénitentiaire, en passant par le mur arrière opposé au mirador.
Surpris par la violence de l’attaque, les gardes de la prison, en petit nombre, n’ont pu opposer de résistance. Une fois à l’intérieur du pénitencier, les assaillants ont procédé à des tirs de sommation et ont défoncé les portes des cellules. Au total, 117 détenus ont été libérés. Les assaillants ont aussi emporté sur eux, deux armes et une caisse de munitions.
La localité de Wum est sans eau, ni électricité, avec un réseau téléphonique très instable, depuis plus de trois semaines. « Ce qui a favorisé l’attaque de la prison », a commenté mercredi matin un responsable de parti politique de cette localité.
Depuis mercredi matin, une trentaine de prisonniers se sont rendus aux autorités. En fin de journée, plus de 70 d’entre eux étaient toujours recherchés par les forces de l’ordre et de sécurité.
Depuis le début de l’année, c’est la deuxième fois qu’une telle attaque contre une prison se produit dans ce département.En juillet dernier, la prison de Ndop à 32 km de Bamenda avait été attaquée par les hommes armés. Le bilan de l’évasion faisait état d’au moins 160 prisonniers évadés.
La sécurité dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, s’est considérablement dégradée depuis le déclenchement de la crise sécessionniste anglophone.
Les combats y sont devenus quotidiens entre les forces de sécurité et des séparatistes armés réclamant la création d’un Etat anglophone indépendant. Ce conflit risque de perturber le scrutin présidentiel prévu le 7 octobre.

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