Sud soudan : Kiir et Machar expriment leur espoir de paix à Khartoum

Le président sud-soudanais Salva Kiir et son rival l’ex-vice-président et chef de la rébellion, Riek Machar se sont rencontrés lundi à Khartoum afin de relancer un processus de paix devant mettre fin à une guerre civile qui dure depuis 2013.

Kiir et Machar se sont rencontrés au centre des conférences de Khartoum, en présence des présidents soudanais, Omar el-Béchir et ougandais Yoweri Museveni.

«Je suis venu pour mettre immédiatement un terme à cette guerre inutile (qui ravage) notre pays et j’espère que (…) Riek Machar est prêt à entendre mon point de vue », a déclaré le président Kiir à l’ouverture de la réunion en présence de Béchir et Museveni.

Son rival Machar a également exprimé son espoir de voir une paix aboutir, assurant qu’«il y a une chance pour la paix et il y a un moyen d’y parvenir».

Ces pourparlers interviennent à la suite du sommet régional des Etats d’Afrique de l’est parrainé par l’Ethiopie qui s’est achevé sans aucune percée, alors que l’ONU a donné jusqu’à fin juin aux belligérants pour parvenir à «un accord politique viable», en brandissant la menace de sanctions.

«La crise au Soudan du Sud a un impact sur la stabilité de toute la région, c’est pourquoi la communauté internationale pense à imposer des sanctions. Mais le Soudan rejette l’application de sanctions (…) car cela ne fera qu’augmenter la souffrance du peuple sud-soudanais », a pour sa part affirmé M. Béchir.

Le Soudan du Sud a obtenu son indépendance du Soudan en 2011. Le pays s’est enfoncé dans une guerre civile fin 2013 quand M. Kiir a accusé son ancien vice-président, Riek Machar, de fomenter un coup d’Etat.

Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés. Des centaines de milliers ont trouvé refuge au Soudan, selon l’ONU. Un accord de paix a volé en éclats en 2016, poussant Machar à fuir son pays.

Pour cette nouvelle série de pourparlers, le chef de la diplomatie soudanaise Al-Dirdiri Mohamed Ahmed a également exprimé devant la presse, son souhait de voir «une percée pour régler cet épineux conflit». Les deux délégations se rendront ensuite à Nairobi au Kenya, pour d’autres discussions.

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