Zimbabwe : Une quarantaine de blessés dans un attentat qui a visé le président

Un attentat à l’explosif a visé ce samedi une réunion de campagne du président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa, plongeant le pays dans l’incertitude à un mois de ses premières élections de l’ère post-Robert Mugabe.

Au moins 49 personnes ont été blessées, certaines grièvement, selon un nouveau bilan établi dimanche par la police, suite à l’explosion d’un engin non identifié, juste après un discours prononcé par le chef de l’Etat et candidat à la présidentielle, devant des milliers de ses partisans réunis dans un stade de la grande ville du sud Bulawayo, un fief de l’opposition.

L’attaque n’a pas encore été revendiquée mais le président, sorti indemne,  a dénoncé un «acte lâche» qui a blessé les deux vice-présidents du pays, Constantino Chiwenga et Kembo Mohadi, ainsi que plusieurs hauts dirigeants du parti au pouvoir, la Zanu-PF, pour la plupart superficiellement atteints.

Emmerson Mnangagwaqui a pris les rênes du Zimbabwe après la démission en novembre de Robert Mugabe, a déclaré samedi soir à la télévision nationale qu’il s’agit de  l’œuvre de ses« ennemis mortels ». « Il y a déjà eu de nombreuses tentatives », a-t-il déclaré, ajoutant que «j’ai l’habitude. On est rentré par effraction dans mon bureau à six reprises. On a tant de fois mis du cyanure dans mon bureau… Mais je continue».

Le vice-président Constantino Chiwenga, blessé samedi lors de l’attaque, a tenu un meeting dimanche dans la banlieue d’Harare. « Rien n’empêchera la tenue des élections au Zimbabwe », a-t-il déclaré, assurant que le scrutin aurait lieu comme prévu, le 30 juillet prochain.

Chiwenga a rassuré les différents candidats à la présidentielle précisant que s’ils en font la demande, le gouvernement pourra leur affecter une sécurité renforcée.

Le principal adversaire d’Emmerson Mnangagwa, le leader de l’opposition Nelson Chamisa, a lui aussi condamné l’attaque de samedi et demandé à l’organisation régionale, la SADC, de prendre ses responsabilités et de mobiliser des troupes pour le bon déroulement du scrutin au Zimbabwe.

L’organisation a répondu par l’intermédiaire de son président, le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, pour qui la SADC prendra «une décision appropriée» permettant des élections démocratiques au Zimbabwe.

Sauf grande surprise, Mnangagwa est assuré de remporter la présidentielle face à son rival du MDC, orphelin de son chef historique Morgan Tsvangirai décédé en février.

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