Gabon : La nouvelle Constitution ne prévoit pas de limitation des mandats présidentiels

La nouvelle Constitution adoptée mercredi, par le Parlement gabonais, introduit un scrutin présidentiel à deux tours mais ne limite pas le nombre de mandats à la tête de l’Etat, suscitant une vague de critiques dans les rangs de l’opposition.

Malgré les critiques de l’opposition gabonaise, la nouvelle Constitution a été adoptée à 197 voix pour, 14 contre et deux abstentions. Le parlement qui l’a votée est composé en quasi-totalité des membres du parti du pouvoir (Parti démocratique gabonais – PDG). Cette la Constitution révisée doit désormais obtenir l’aval de la Cour constitutionnelle pour entrer en vigueur.

Au chapitre des nouveautés, cette 7ème constitution gabonaise depuis 1991 entérine la demande de l’opposition d’un scrutin à deux tours pour l’élection présidentielle. Le président du Gabon était auparavant élu lors d’un scrutin à un seul tour.

La demande de l’opposition d’introduire dans la loi fondamentale, une limitation du nombre des mandats présidentiels, n’a pas été retenue. Le président de la République est donc «élu pour sept ans (et) est rééligible», selon la nouvelle Constitution, qui emploie les mêmes termes que la précédente.

Autre nouveauté du nouveau texte, c’est désormais le président de la République qui «détermine la politique de la Nation», qui était auparavant déterminée par le président mais en concertation avec le gouvernement. La Constitution lui garantit une immunité au terme de son mandat. Il ne peut plus être désormais poursuivi, recherché ou jugé à la fin de ses fonctions.

«C’est dans ce contexte que seront organisées (…) les élections législatives, marquant la vitalité de notre démocratie et scellant la cohésion politique de notre Nation », a déclaré jeudi le président gabonais Ali Bongo Ondimba devant le corps diplomatique.

Mais cette reforme adoptée mercredi risque de compliquer davantage la situation au Gabon, déjà fragile depuis la présidentielle d’août 2016, au terme de laquelle l’opposition considérait son chef de file, Jean Ping comme étant le «président élu».

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