Gabon: la société civile exige la démission de la présidente de la Cour Constitutionnelle

Plusieurs organisations de la société civile Gabonaise dénoncent, dans une déclaration, « la complaisance » du président Ali Bongo Ondimba et de la justice gabonaise en rapport avec la mise en examen en France de la présidente de Cour Constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsouo.

Dans une déclaration du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), signée par son président national, Geroges Mpaga, « …le peuple gabonais exige la démission, l’interpellation et la mise en accusation de Marie-Madeleine Mborantsouo ».

La présidente de la cour constitutionnelle Gabonaise, selon une information du journal satirique français Le Canard Enchaîné, relayée par d’autres médias, est mise sous enquête en France pour recel de détournements, soustraction ou destruction de fonds publics et blanchiment en bande organisée.

Selon ces révélations, Tracfin qui est l’organisme français anti-blanchiment, aurait découvert, il y a trois ans, d’importants mouvements des fonds en espèces dans des banques au Canada dont la magistrate serait l’auteure.

Des dépôts et retraits auraient été effectués dans des banques au Canada, au Luxembourg, au Liban ou à Monaco, selon le journal satirique.

 Mme Mborantsouo était représentée la semaine dernière par son avocat, devant la Chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris où elle était convoquée. La délibération s’est faite à huis clos.

Marie-Madeleine Mborantsouo, a joué un rôle majeur dans l’élection du président Ali Bongo face à son rival Jean Ping.

Appelée à se prononcer en dernier recours après une crise post-électorale, la cour constitutionnelle qu’elle dirige avait validé l’élection de M. Bongo avec 50,66% des voix, contre 47,24% pour M. Ping

Un rapport de la mission électorale de l’UE avait de son coté relevé des ‘ »anomalies » mettant en cause le « résultat final de l’élection ».

Toujours en en proie à des tensions politiques, économiques et sociales, depuis l’élection présidentielle, le Gabon lance ce mardi un « dialogue politique » voulu par le président Ali Bongo Ondimba mais boycotté par son rival Jean Ping.

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