Sénégal : Le gouvernement pense au plan REVA
Dakar  tient au Plan REVA (Retour vers l’Agriculture), qu’il a initié en 2006  afin de promouvoir la réinsertion sociale d’immigrants clandestins de  nationalité sénégalaise  alors expulsés des îles espagnoles des  Canaries. Dans ce cadre, lors du conseil interministériel du mardi  dernier, le gouvernement a décidé de consacrer une enveloppe de 6  milliards de FCFA (13,5 millions de dollars) destinée à la création de 9  nouvelles fermes sylvo-pastorales sur l’étendue du territoire national.  Rappelons aussi que  le Conseil National de Concertation et de  Coopération des Ruraux (CNCR) n’avait pas donné son agrément, en 2006,  au plan REVA car il ne correspondait  en rien aux orientations de la Loi  d’orientation agro-sylvo-pastorale et avait été proposé sans associer  les acteurs du secteur agricole, estimait le CNCR.    Néanmoins, le  gouvernement sénégalais veut encourager les projets privés dans le  domaine de l’agriculture en soutenant le plan REVA. Celui-ci est, à  titre d’illustration, en plein développement dans la région de Thiès et  constitue vraiment un beau modèle de réussite agricole pour tout le  pays. Cela se voit dans la localité de Kirène où la production  horticole, de très bonne qualité, a largement contribué à la hausse des  exportations sénégalaises en la matière (25.000 tonnes aujourd’hui  contre 6.000 tonnes il y a 5 ans). Vu ces résultats probants, le  gouvernement sénégalais multiplie des initiatives pour soutenir  l’agriculture. Ainsi, au courant de l’année, 45 véhicules seront  distribués aux techniciens agricoles des directions régionales de  développement rural pour les aider à accomplir leurs attributions. Une  des décisions prises lors du même conseil. Si le plan REVA semble adulé  par le gouvernement, il ne l’a pas toujours été du côté des premiers  concernés, à savoir, les immigrants clandestins. C’est pourquoi le  gouvernement sénégalais avait opté pour élargir la vision du plan REVA  afin que toute la population en bénéficie. A voir les retombées  actuelles, il n’avait sûrement pas tort.
