Trente-quatre civils tués dans l’attaque d’un village dans le Nord-Kivu en RDC

rdc-attaqueL’attaque dimanche  contre le village de Luhanga, dans le sud du territoire de Lubero, en République Démocratique du Congo (RDC) s’est soldé par la mort de  34 civils tués, le massacre le plus meurtrier depuis un an environ dans des heurts interethniques, liés surtout à des querelles foncières.

Selon Joy Bokele, l’administrateur de Lubero , un territoire situé dans le centre-est de la province du Nord-Kivu , « le bilan provisoire fait état de 34 civils tués » dans l’attaque qui a visé le village de Luhanga qui «a été attaqué vers 5h00 du matin par des maï-maï Mazembe », un groupe d' »autodéfense » nande. .

Pendant que les assaillants attaquaient une position de l’armée congolaise (FARDC),  a-t-il ajouté, « un autre groupe exécutait la population à l’arme blanche ou par balles ».  « Si l’armée n’était pas intervenue, il y aurait eu beaucoup plus de morts », précise une source à la 34e Région militaire basée à Goma.

Dans un communiqué, le Centre d’étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’Homme (Cepadho), ONG basée dans le nord du Nord-Kivu, a affirmé que les « miliciens à la recherche des membres de la communauté hutu se sont livrés à un véritable carnage avant de procéder à l’incendie complet du village ».

Compte tenu de la gravité de la situation, le Cepadho a appelé le gouvernement de Kinshasa et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) « à une action urgente pour arrêter ces violences ethniques », disant craindre que celles-ci n’entraîne toute la province du Nord-Kivu dans un nouveau cycle infernal de violences.

Les affrontements entre Nande et Kobo d’un côté et Hutu de l’autre ensanglantent le sud du territoire de Lubero et les confins nord du territoire de Walikale depuis environ un an. Les Nande et Kobo expriment une crainte face à ‘’l’invasion’’ hutu alors que des milliers de membres de cette communauté migrent du sud vers le nord de la province à la recherche de terres.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *