Combat à Bujumbura : un groupe armé neutralisé par la police burundaise
Un groupe armé a affronté la police burundaise ce mercredi à Bujumbura. Selon une source policière le groupe a été neutralisé, et cinq personnes parmi les assaillants ont été tués.
Auparavant, une autre source policière avait fait état de ce qu’un policier avait été tué dans les combats, qui ont eu lieu dans le quartier de Cibitoke, un des bastions de la contestation contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.
Le bilan de la police fait également cas de quatre policiers, mais aussi des civils – habitants du quartier qui ont été blessés. Mais aucune autre source indépendante n’était en mesure de confirmer le bilan, le quartier de Cibitoke étant complètement bouclé à la mi-journée par la police qui empêchait la presse d’y pénétrer.
Les affrontements armés ont débuté ce mercredi matin après que deux policiers eurent été blessés par trois grenades lancées contre une patrouille. La police a alors entamé un ratissage du quartier et s’est heurtée à un groupe lourdement armé.
Ces affrontements interviennent alors que le pays est dans l’attente des résultats des législatives et communales de lundi, boycottées par l’opposition et la société civile, et décriées par la communauté internationale qui avait suggéré leur report en raison de la tension socio-politique née de la contestation contre un troisième mandat de l’actuel président.
En effet, le Burundi est plongé dans une grave crise politique depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé fin avril sa candidature à un troisième mandat, jugé inconstitutionnel et non conforme aux accords d’Arusha par ses adversaires, à la présidentielle prévue le 15 juillet.
Le président Nkurunziza assistait sous très haute surveillance ce mercredi, également jour de fête national, à un défilé militaire et civil dans un stade du centre de la capitale. Des vitres pare-balles entouraient la tribune présidentielle et tous les invités ont été fouillés.
