Côte d’Ivoire : vers la récolte du cacao

kavokivaA moins d’un mois de sa récolte, le cacao ivoirien est menacé par les aléas climatiques. Les intempéries fréquentes et l’ensoleillement constituent un danger pour la production et sa qualité.

Cette année, les agriculteurs ivoiriens auront tout vu : d’abord, un temps très sec qui les a poussés à revoir à la baisse leurs prévisions de récolte. Ensuite, une montée des pluies sur les dernières semaines, ce qui a logiquement entraîné de l’optimisme quant à la prochaine moisson. Mais, finalement, cette pluviosité a emmené les risques de moisissures, des végétaux dangereux pour le cacao. De quoi inquiéter même les cultivateurs les plus sereins. Ce, d’autant plus qu’un exportateur de la place a remarqué une forte humidité et, donc, un haut risque de moisissures sur ses premières cargaisons. Faute de moyens, les paysans ne protègent pas correctement leur récolte de ces champignons. Ceux-ci peuvent justifier les refoulements des fèves ivoiriennes, une fois arrivées sur des ports intercontinentaux. D’ailleurs, cette année, certains lots ont d’ores et déjà connu ce sort. Malgré tous ces revers à répétition, les autorités de tutelle ne se découragent pas. Aussi ont-elles encore fixé des normes de qualité supplémentaires cette saison.

Au-delà de la protection du fruit, l’Etat ivoirien veut également protéger l’agriculteur. Raison pour laquelle il a fixé un prix minimum garanti pour ce dernier. Il sera de 1,45 dollar par kg jusqu’en mi-septembre. Bien qu’étant une mesure officielle, ce prix est encore boudé par certains acheteurs, lesquels le trouvent trop élevé. Ainsi quand ces commerçants n’arrivent pas à faire descendre le prix du cacao, ils n’hésitent pas à remettre en question sa qualité. En réponse, certains agriculteurs, mécontents aussi du cours officiel, préfèrent attendre le prochain barème.

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