Côte d’Ivoire : l’Etat et Bolloré persistent et signent

bollore-anrmpLe gouvernement ivoirien et le consortium de Bolloré Africa Logistics (BAL) viennent de se mettre d’accord sur la convention de concession portant sur le deuxième terminal à conteneurs (TC2) du Port d’Abidjan. Un aboutissement heureux après de multiples remous.

Contre vents et marées. Cette expression résume le cours des négociations qui ont mené à cet accord. En effet, l’éventualité que BAL gère le TC2 avait été contestée de l’extérieur comme de l’intérieur. Alors qu’un recours avait été déposé auprès de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) par certains des concurrents de Bolloré, le ministre ivoirien en charge du commerce, Jean-Louis Billon, s’opposait à la conclusion de cet affaire, trouvant mal que BAL possède à la fois les deux terminaux du Port d’Abidjan. En fin de compte, toutes ces démarches n’ont rien changé l’issue de l’opération : il n’aura fallu que 3 jours de discussions entre l’Etat et le géant tricolore de l’administration portuaire pour clore ce dossier. Toutefois, vu que la requête adressée à l’UEMOA est en cours, l’engagement définitif sera pris d’ici le 31 juillet prochain. Néanmoins, une source proche du dossier ne semble pas inquiète : « malgré la procédure d’enquête toujours en cours par la commission de la concurrence de l’UEMOA sur les conditions d’attribution et pratiques anticoncurrentielles, l’Etat a continué les discussions, car la procédure n’était pas suspensive » a-t-elle déclaré. Et, de rajouter : « l’Etat répondra bientôt à l’UEMOA ».

En attendant, le train est déjà en pleine marche. Afin de réaliser de grands ouvrages sur la plateforme, le gouvernement ivoirien avait décidé de collaborer avec China Harbour Engineering Company (CHEC). Cette entreprise entamera ce chantier, dont la facture atteint les 2 milliards d’euros, au cours de cette année.  Après quoi, BAL construira un nouveau terminal à conteneurs en eaux profondes, ouvrage qui permettra l’accostage de navires plus imposants (8000 EVP). Cout de l’initiative : 400 millions d’euros.

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