Botswana : les entreprises chinoises dans le collimateur
Le Botswana n’en a pas encore fini avec les entreprises chinoises. Après les foudres des autorités du pays suites aux retards accusé à la livraison de la centrale électrique, la China National Electric Equipment Corporation (CNEEC) fait aujourd’hui objet d’une enquête. Cette dernière est soupçonnée de corruption dans le processus d’attribution d’un projet de centrale électrique. Il s’agit de la centrale de Morupule B dont les travaux ont débutés il y a plus de 5 ans. L’enquête est confiée à la Direction Botswanaise de lutte contre la corruption et le crime économique (DCEC) et son président assure l’opinion que l’enquête sera menée avec rigueur et minutie.
Selon les experts du secteur minier africain, la quasi-totalité des contrats miniers sur le continent sont attribués par voie de jeux d’influences ou corruption. Dès lors, il est fort probable que ce contrat n’ait pas échappé à la règle. L’ouverture de cette enquête ne serait donc pas une question purement étique mais une plutôt une mesure de sanction. En effet, le retard accusé avait fortement handicapé l’alimentation énergétique du pays. Gaborone s’est retrouvé obligé de renégocier son contrat son contrat avec son fournisseur électrique. L’industriel Chinois s’était engagé à livrer 4 unités de production d’une capacité de 150 mégawatts chacun depuis octobre de l’année dernière.
La CNEEC n’est pas la seule entreprise chinoise dans ce cas. la compagnie Sinohydro chargé de l’extension de l’aéroport international de Sir Seretse Khama a également accusé un retard dans l’exécution des travaux. Ce retard a couté à Sinohydro une pénalité de 6 millions d’euros. Ces affaires ont jeté le discrédit sur les sociétés chinoises à travers le pays et Pekin aura du pain sur la planche pour redorer son blason.