Scandale au Cameroun, le FMI sur le banc des accusés

Balance-justiceNyambal Eugène, ex-conseiller principal de l’administrateur du Fond Monétaire International (FMI) pour l’Afrique, a porté plainte contre l’institution devant le tribunal du district de Columbia aux Etats Unis.Laplainte fait aussi bien état d’un harcèlement, dont il a été victime après son licenciement, que d’une complicité de corruption de la part de cette dernière.

En effet, cet ancien salarié présumele gardien de l’orthodoxie financière responsable d’une escroquerie qui aurait coûté plusieurs dizaines de millions de dollars aux fonds publics camerounais.

Grossièrement limogé de son poste en 2009, « sans explication » comme l’a rapporté une source proche du dossier, M. Eugène s’est très vite aperçu que les surprises de ce genre désagréable n’étaient qu’à leur début. De fait, l’accès aux locaux du FMI, de même qu’à une banque louant une de ses annexes lui a été proscrit.

Ainsi, pour ce ressortissant camerounais, il n’est nul doute qu’il y a un rapport entre son licenciement et les réserves qu’il avait auparavant exprimé et qui concerne un projet soumis par les autorités camerounaises au FMI. Dans ledit projet, le gouvernement demandait à l’institution de décaisser des fonds qui auront pour but de servir l’exploitation d’un vaste gisement de cobalt-nickel dans le sud-est du Cameroun. Aux dires de M. Eugène, comme détaillé dans sa plainte, une telle opération financière était risquée en raison de nombreux indices dont nous nous contenterons d’en relever deux. Il s’agit, entre autres, de l’opacité régnant dans ce secteur en république camerounaise ainsi que le flou entourant l’identité des actionnaires camerounais.

Quoiqu’il en soit, cette plainte qui met en cause l’institution financière internationale montre que comme toute personne morale, elle a à répondre devant la justice de tous préjudices qu’elle peut causer à des tiers.

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