Nigéria : Un fond pour le médicament

Comme beaucoup d’autres pays d’Afrique Noire, le Nigéria est loin d’être autosuffisant en fourniture de médicaments. Seuls 35 % des besoins sont couverts par la production locale. Pour combler cet écart et même l’annuler, le gouvernement vient de mettre en place un fonds  d’1,2 milliard de dollars alimenté par la Banque Centrale du Nigéria et la Bank of Industry. Avec une population supérieure à 150 millions d’habitants, le Nigéria est un excellent marché pour le domaine de la santé. Malheureusement, l’industrie pharmaceutique y est dérisoire.
Un problème auquel les autorités nigérianes comptent remédier à moyen terme. Selon les prévisions, un nigérian devrait débourser en moyenne 8,3 dollars pour des médicaments d’ici 2014, ce qui correspond à un chiffre d’affaire de 1,4 milliards de dollars pour l’ensemble du territoire. Avec une perspective aussi lucrative, la tentation d’aller la chercher a tout naturellement pris le dessus. Ainsi, l’idée de ce Fonds d’Intervention Pharmaceutique (PIF) a  germé jusqu’à devenir une réalité. Il permettra aux entreprises pharmaceutiques locales d’accéder à des prêts d’investissements et, ce, dans de meilleures conditions. Bien que prometteur, il va sans dire que le PIF trouvera certainement sur sa route l’industrie de la contrefaçon médicamenteuse qui a tissé une gigantesque toile au Nigéria.
En effet, 30 à 50 % des médicaments vendus au Nigéria seraient des faux. Cela, notamment, du fait de la pauvreté de la population qui, dans sa majorité, ne peut s’offrir de médicaments certifiés. Voilà donc un volet à ne pas négliger dans cette quête.

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