Guinée-Conakry : Deux ans de prison requis en appel contre un opposant au Président Condé

Deux ans de prison ferme et 1.600 d’euros d’amende ont été requis jeudi par le parquet devant une Cour d’appel de Conakry, contre un opposant au président Alpha Condé poursuivi pour «diffusion de fausses nouvelles et attroupement illégal».

Sylla était initialement poursuivi dans deux affaires devant deux tribunaux distincts, pour «diffusion de fausses nouvelles et menaces de mort» d’une part, et «attroupement illégal non armé, participation à une manifestation interdite et trouble à l’ordre public» de l’autre.

Il avait été relaxé le 11 janvier dans la première affaire mais le parquet avait fait appel. Dans la deuxième affaire, il avait été condamné le 28 janvier, à 11 mois de prison, et avait fait appel.

Le parquet a réclamé et obtenu jeudi la jonction des deux affaires en une seule, lors de l’audience devant la Cour d’appel de Conakry. En plus de deux ans de prison, le parquet a réclamé une amende de 20 millions de francs guinéens (1.600 euros).

Sylla est le leader de l’alliance du FNDC, une coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile qui a mobilisé ses partisans pendant des mois, contre un troisième mandat du président Condé.

La contestation, plusieurs fois brutalement réprimée, a fait des dizaines de morts. Le président sortant, Alpha Condé, 83 ans, a néanmoins été proclamé vainqueur dès le premier tour de la présidentielle du 18 octobre dernier.

Le gouvernement guinéen a annoncé début mai, qu’une soixantaine de personnes seraient jugées en lien avec la contestation et les troubles qui ont accompagné la présidentielle et le référendum constitutionnel.

Des centaines de personnes ont été arrêtées durant le mouvement de contestation et après l’élection présidentielle, selon des défenseurs des droits humains.

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