Attaque au Nigeria: l’armée recherche plusieurs centaines de collégiens disparus

Les autorités nigérianes ont assuré dimanche que l’armée ne ménageait pas ses efforts pour retrouver plusieurs centaines d’élèves portés disparus après une attaque.

Des hommes armés venus à moto ont attaqué tard vendredi soir un établissement d’enseignement secondaire dans l’Etat de Katsina, dans le nord du Nigeria. Pris dans la fusillade qui opposait les assaillants aux forces de sécurité, des centaines d’élèves ont pris la fuite dans la forêt environnante et une partie a été enlevée.

«Nous ferons tout ce que nous pouvons pour retrouver les enfants enlevés», a déclaré dimanche le gouverneur de l’Etat de Katsina, Aminu Bello Masari, au lendemain de sa visite sur les lieux de l’attaque. «L’école a enregistré 839 élèves et pour le moment, nous sommes sans nouvelles de 333 d’entre eux», a précisé le gouverneur. «Des élèves continuent à sortir de la forêt », a-t-il ajouté. Le président Muhammadu Buhari avait condamné samedi l’attaque, qui s’est déroulée dans l’Etat où il est né, menée par des «lâches» et visant des «enfants innocents». Il a promis de renforcer la sécurité dans les écoles. Et l’Unicef a exigé dimanche «la libération sans conditions de tous les enfants» enlevés.

Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a également condamné dimanche cette attaque et réclamé la libération des collégiens enlevés, dans un communiqué diffusé par son porte-parole. Les «attaques contre les écoles et autres lieux d’éducation constituent une violation grave des droits humains», a-t-il affirmé.

Des bandes armées parfois fortes de plusieurs centaines de membres sèment la terreur depuis plusieurs années dans les zones rurales du centre et du nord du Nigeria, pratiquant à grande échelle le vol de bétail et les enlèvements – parfois massifs – contre rançon.

Dans l’opposition, le Parti démocratique populaire demande l’ouverture d’une procédure de destitution contre M. Buhari, car «cet enlèvement dans l’État d’origine du chef d’État illustre sa faillite sécuritaire, alors qu’il s’est fait élire sur la promesse de garantir la sécurité à toutes et à tous».

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