Caricatures : Le Drian réaffirme Au Maroc, le «profond respect de la France»  à l’égard des musulmans

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a poursuivi lundi à Rabat sa tournée d’apaisement destinée à clarifier la position de la France envers l’Islam et les Musulmans, après la controverse soulevée dans l’Hexagone sur les caricatures du prophète Mahomet.

«Nous sommes porteurs de deux messages d’égale importance: une grande fermeté à l’égard du terrorisme et de l’extrémisme et un message de paix et de profond respect à l’égard de l’islam et de tous les Musulmans», a affirmé Le Drain après un entretien avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

« Dans ce combat, nous ne sommes pas seuls et nous savons pouvoir compter notamment sur le Maroc parce que (…) le royaume est porteur de l’islam du juste milieu» et «partage notre rejet du terrorisme et de l’extrémisme», a ajouté le chef de la diplomatie française, qui s’était rendu auparavant en Egypte.

La visite du ministre français intervient peu après le déclenchement en France, d’une controverse sur la publication de caricatures du prophète Mahomet.

Le président français Emmanuel Macron avait défendu la liberté de caricaturer, promettant de ne pas «renoncer aux caricatures» lors d’un hommage national au professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste le 16 octobre pour avoir montré des caricatures du prophète.

Dans certains pays à majorité musulmane, des fidèles ont réagi avec colère aux propos de M. Macron dont des portraits ont été brûlés lors de manifestations et une campagne a été lancée pour boycotter les produits français.

Le Maroc avait rejoint la liste des pays qui dénoncent la poursuite de la publication en France des caricatures du prophète Mahomet : Rabat « condamné vigoureusement les  caricatures outrageuses à l’islam et au prophète », avait déclaré le 25 octobre dernier, dans un communiqué, le ministre marocain des Affaires Etrangères.

Dans ce communiqué, le Maroc s’oppose aux caricatures et enjoint à la France de «cesser d’attiser le ressentiment et à faire preuve de discernement et de respect de l’altérité».

Le gouvernement marocain «dénonce ces actes qui reflètent l’immaturité de leurs auteurs, et réaffirme que la liberté des uns s’arrête là où commencent la liberté et les croyances des autres », tout en condamnant «les violences obscurantistes et barbares prétendument perpétrées au nom de l’islam».

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