Khartoum refuse d’extrader l’ex-président el-Béchir à la CPI

Le leader du Conseil souverain au Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan, a affirmé, le week-end passé, que l’ancien président Omar el-Béchir ne sera pas remis entre les mains de la Cour pénale internationale (CPI), en dépit de nombreux appels réclamant son extradition.

Les autorités soudanaises ont ainsi leur dernier mot. Si la CPI veut juger l’ex-chef d’Etat soudanais, notamment pour « crimes de guerre », « crimes contre l’humanité » et « génocide » commis au Darfour, Khartoum estime qu’il n’a aucune obligation envers cette cour internationale dans la mesure il n’est pas signataire des accords de Rome.

Cette mesure ne devrait pas plaire aux populations de Darfour qui attendent de pied ferme que toutes les personnes, ayant commis des crimes dans leur région, soient transférées à la CPI.

Elles l’ont d’ailleurs rappelé, il y a quelques semaines, au Premier ministre Abdalla Hamdok qui effectuait une visite au Darfour. Ce dernier leur a promis de travailler en faveur de la satisfaction de leurs attentes.

Au début de ce mois, la principale organisation du mouvement de contestation qui a mené à la chute d’el-Béchir a indiqué ne pas avoir d’objection à ce que l’ancien dirigeant soit remis à la CPI.

Omar el-Béchir fait actuellement l’objet d’un procès dans son propre pays pour corruption. Il est emprisonné en attendant le verdict de la justice. Ses partisans s’opposent à son transfert vers la CPI.

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