Plusieurs mairies en Côte d’Ivoire mises sous tutelle par le gouvernement

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité a annoncé mercredi, la mise sous administration de délégations spéciales des communes de Grand-Bassam, Port-Bouët, Plateau, Booko et Rubino.

Un communiqué publié le 1er janvier précise que les délégations spéciales mises en place seront présidées par les préfets de ces départements concernés, à l’effet d’assurer la continuité du service public communal à compter du 1er janvier 2019.

Cette décision résulte du fait que contrairement à ce que prévoit la réglementation en vigueur, les conseils de ces différentes localités n’ont pu être installés au 31 décembre 2019, date d’expiration des mandats des anciens conseils municipaux.

Certaines communes concernées sont celles dont les élections ont été reprises le 16 décembre dernier après l’annulation du scrutin du 13 octobre 2018 par la cour suprême pour irrégularités. «Les délégations spéciales, ainsi nommées, cesseront leurs activités dès l’installation des nouveaux conseil municipaux», explique le communiqué.

Le RHDP du président Alassane Ouattara avait remporté le plus grand nombre de communes et de régions, lors de ces élections municipales partielles mais le PDCI, dirigé par l’ancien président Henri Konan Bédié, avait fait un bon score.

Le climat politique est tendu en Côte d’Ivoire, à deux ans de la prochaine élection présidentielle, depuis l’éclatement de la coalition au pouvoir, qui a rassemblé pendant 13 ans le RHDP du président Alassane Ouattara et le PDCI.

Le PDCI avait soutenu l’élection de Ouattara en 2010, puis sa réélection en 2015, et demandait un retour d’ascenseur pour la présidentielle de 2020 : que le RDR soutienne un candidat PDCI. Ce que le RDR s’est refusé à faire, voulant à la place fusionner les deux mouvements, à son profit, en transformant le RHDP en un grand « parti unifié ».

Conséquence de cette désunion, les élections municipales et régionales d’octobre ont été marquées par des accusations de fraudes suivies de violences ayant fait cinq morts.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *