RDC- présidentielle : L’UA demande à l’UE de lever les sanctions contre Ramazani Shadary
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine demande la levée des sanctions internationales, celles de l’UE en particulier, qui frappent Emmanuel Ramazani Shadary, candidat de la coalition au pouvoir à la présidentielle en RDC, indique un communiqué daté du 19 novembre mais publié cette semaine.
« Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA demande la levée de toutes les sanctions individuelles imposées à l’encontre des personnalités congolaises », indique le communiqué final des travaux de la 808è réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA.
Pour l’organisation panafricaine, il s’agit de « créer un environnement propice à la tenue d‘élections libres, transparentes et apaisées en RDC ».
Depuis 2016, 14 dignitaires du régime de Joseph Kabila sont sous le coup de sanctions infligées par l’Union européenne, les États-Unis et le Conseil de sécurité de l’ONU. Parmi eux figure celui qui portera le Front commun pour le Congo (FCC) lors de la présidentielle du 23 décembre, Emmanuel Ramazani Shadary.
En mai 2017, l’UE a en effet sanctionné le dauphin de Kabila, alors vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, pour avoir été « responsable de l’arrestation d’activistes et de membres de l’opposition, ainsi que de l’usage disproportionné de la force depuis sa nomination, tel que les mesures de répression violentes prises contre des membres du mouvement Bundu Dia Kongo (BDK) au Kongo central, la répression à Kinshasa en janvier et février 2017 et le recours disproportionné à la force et la répression dans les provinces du Kasaï ».
L’Union européenne (UE) dont les observateurs n’ont pas été invités à superviser les élections cruciales prévues en République démocratique du Congo le 23 décembre, à la différence de leurs collègues de l’Union africaine (UA), devait, au plus tard le 12 décembre, se prononcer sur le prolongement, ou pas, de ces mesures restrictives.