L’émissaire de l’ONU n’envisage pas d’élections en Libye avant la fin de l’année

L’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, s’est dit sceptique, samedi, sur la possibilité de tenir des élections en décembre selon le calendrier adopté à Paris, en raison de la poursuite des violences et des retards dans le processus législatif.

«Il y a encore énormément à faire. Il se peut qu’on ne puisse pas respecter la date du 10 décembre», a déclaré Salamé. Réunis à Paris fin à l’initiative du président français Emmanuel Macron, quatre principaux protagonistes du conflit libyen s’étaient engagés à organiser des élections générales le 10 décembre prochain.

Mais le pays est de plus en plus sous la coupe de dizaines de milices armées libyennes qui n’hésitent pas à se battre pour étendre leur influence ou défendre leur territoire. Fin août des combats entre groupes armés ont fait au moins 117 morts dans des affrontements aux abords de Tripoli, avant la conclusion d’un nouvel accord de cessez-le-feu sous l’égide de l’ONU.

Ces violences ont compromis davantage le calendrier électoral qui «devient difficile (à respecter) aussi pour d’autres raisons», a souligné Salamé, citant le retard dans l’adoption des lois électorales.

L’accord de Paris prévoyait la préparation d’une «base constitutionnelle» avant le 16 septembre, une première échéance déjà non respectée par le Parlement qui était appelé notamment à adopter une loi référendaire sur un projet de constitution.

«Si tout va bien, le référendum pourrait avoir lieu avant la fin de l’année», mais les élections ne pourraient être organisées que d’ici «trois à quatre mois» si les conditions de sécurité le permettent, a expliqué l’émissaire de l’ONU.

«Nous avons encore besoin d’une loi électorale parlementaire et d’une autre (pour la) présidentielle», a souligné l’émissaire libanais, évoquant également des problèmes notamment d’ordre logistique.

Le scrutin est censé mettre fin à une interminable période de transition dans ce riche pays pétrolier en proie à l’anarchie depuis la chute en 2011, du régime de Mouammar Kadhafi.

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