Liberia : la police enquête sur la disparition de «conteneurs» de billets de banque

Le gouvernement libérien a ouvert début août dernier, une enquête sur la disparition de «conteneurs et de sacs» remplis de billets de banque, d’une valeur de près de 100 millions de dollars, qui étaient destinés à la Banque centrale et dont on a perdu la trace.
L’enquête, ouverte début août, porte sur des «informations concernant l’arrivée dans le pays de conteneurs et de sacs contenant des billets (libellés en dollars libériens) par le port de Monrovia et par le Roberts International Airport», selon un communiqué du ministère de la Justice.
«L’enquête a confirmé que le montant total de l’argent (disparu) est de 15 milliards de dollars libériens» (97 millions de dollars américains), a déclaré à la presse, le ministre de l’Information, Lenn Eugene Nagbe.
Alors que le scandale des «conteneurs de billets disparus» fait la une des journaux dans ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, le ministre a assuré que «le gouvernement mettra tout en œuvre pour retrouver les responsables de ces actes» et le butin disparu.
Selon les premiers éléments de l’enquête, ces liasses de nouveaux billets imprimés à l’étranger sont arrivées au Liberia entre novembre 2017, pendant les derniers mois de la présidence d’Ellen Johnson Sirleaf (2006-2018) et août 2018, donc après l’investiture de George Weah à la tête du pays en janvier.
Le quotidien en ligne «Frontpage Africa», a écrit que des conteneurs de billets ont été réceptionnés et emmenés fin mars 2018 du port notamment par des membres du personnel de la Banque centrale du Liberia, mais ils ne sont jamais arrivés à destination.
Les enquêteurs disposent de «preuves» que la nouvelle administration «n’avait pas été informée de l’arrivée de ces billets», selon le ministère de la Justice.
Au Liberia, la monnaie locale cohabite avec le dollar américain. Selon le ministère de la Justice, les enquêteurs doivent retrouver la trace de cet argent, mais aussi tenter de déterminer combien de dollars libériens ont été imprimés à l’étranger, et injectés dans l’économie par les anciennes autorités.

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