Katumbi va saisir l’Onu après avoir été empêché de retourner en RDC

Après avoir été empêché vendredi et samedi de rentrer en République démocratique du Congo (RDC) pour déposer sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 23 décembre prochain, l’opposant congolais en exil Moise Katumbi a décidé de saisir «toutes les instances», a déclaré dimanche son porte-parole.

Katumbi se trouvait dimanche matin à 150 km de la frontière congolaise, qu’il a tenté en vain, de franchir vendredi et samedi depuis la Zambie au poste de Kasumbalesa, selon son directeur de cabinet et porte-parole Olivier Kamitatu.

«C’est une violation de la Constitution, de l’accord de la Saint-Sylvestre et de deux résolution du Conseil de sécurité des Nations unies », s’est plaint Olivier Kamitatu.
L’avocat français de l’opposant congolais, Eric Dupond-Moretti, avait déclaré auparavant, qu’il allait saisir «le comité des droits de l’homme des Nations unies pour constater cette nouvelle violation des droits fondamentaux de Moïse Katumbi et cette violation du processus démocratique » en RDC.
Ex-allié du président Joseph Kabila passé en 2015 à l’opposition, M. Katumbi a quitté la RDC en mai 2016 pour des raisons médicales en plein démêlés judiciaires.Il a été condamné en son absence à trois ans de prison dans une affaire immobilière dont il conteste tout fondement. Il est également poursuivi dans une affaire de recrutement de mercenaires, renvoyée au 10 octobre par la Cour suprême.
Les manifestations autour de M. Katumbi vendredi au poste-frontière de Kasumbalesa entre la Zambie et la RDC auraient fait deux morts dont un par électrocution. Un chauffeur tanzanien a été blessé.
Un jeune garçon aurait trouvé la mort en touchant un câble électrique alors qu’il était en train de courir, a indiqué la radio onusienne Okapi en citant la police. Une femme serait morte en recevant un projectile dont la provenance n’est pas connue, selon cette même source.
Un collectif d’associations congolaises a dénoncé «la fermeture du poste frontalier de Kasumbalesa dans le seul but d’empêcher Moïse Katumbi de rentrer dans son pays» et de participer à la présidentielle.

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