Acquitté par la CPI, Bemba « pourra rentrer s’il veut » selon Kinshasa

L’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba en liberté provisoire en Belgique « pourra rentrer » en République démocratique du Congo s’il le souhaite, a déclaré dimanche le ministre congolais des Affaires étrangères sans préciser s’il était poursuivi par la justice congolaise.

« Jean-Pierre Bemba est parti de sa propre volonté. S’il veut rentrer, il pourra rentrer », a déclaré Léonard She Okitundu à RFI.

A la question de savoir si l’ex chef de guerre sera inquiété par la justice à son retour au pays, le ministre congolais a déclaré ne pas être « en mesure de répondre ». « Je ne suis pas informé que Jean-Pierre Bemba ait un dossier judiciaire ici », a-t-il dit.

Ancien vice-président congolaiset ex-candidat à la présidentielle de 2006, Jean Pierre Bemba avait quitté Kinshasa sous escorte des Nations unies en 2007 après des combats entre sa milice et l’armée régulière du président Joseph Kabila.Il avait ensuite été condamné par la CPI en première instance en 2016 à 18 ans de prison, pour les meurtres, viols et pillages commis en Centrafrique par sa milice entre octobre 2002 et mars 2003. Il vient  récemment d’être acquitté en appel de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Jeudi, les autorités belges avaient « répondu favorablement à la demande de la Cour de permettre le séjour de M. Bemba en Belgique, où réside sa famille, suite à sa mise en liberté provisoire », avait annoncé le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, dans un communiqué.

Bemba est désormais à Rhode-Saint-Genèse, commune située à 15 km au sud de Bruxelles, où, il avait été arrêté le 24 mai 2008 à la demande de la CPI.

La décision surprise de son acquittement est intervenue à un mois et demi du dépôt des candidatures à l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), prévue le 23 décembre pour remplacer le président Joseph Kabila.

A Kinshasa, son parti politique (Mouvement de Libération du Congo) compte « bien entendu » sur sa présence à son congrès les 12 et 13 juillet, a indiqué à la presse une de ses fidèles, Eve Bazaiba.

Mais la CPI émet des « conditions spécifiques » à sa liberté provisoire après dix ans de détention dont « ne pas changer d’adresse sans préavis ».

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