Les fonctionnaires tchadiens refusent les paiements en nature de leurs salaires

Les fonctionnaires tchadiens ont refusé un versement des salaires en nature proposé par le Gouvernement pour remplacer leurs coupes salariales et continuent de protester dans les rues de N’Djamena.

Mercredi matin à la bourse de travail de N’Djamena, à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire, les fonctionnaires ont décidé de poursuivre la grève sèche et illimitée jusqu’à la satisfaction totale de revendications.

Le Tchad a connu lundi un mouvement de protestation d’ampleur avec une grève de la fonction publique massivement suivie. Hôpitaux, écoles et ministères ont été bloqués, les fonctionnaires réclamant le paiement de leurs primes et indemnités. Le secteur de l’éducation nationale est gravement touché par cette grève.

Le gouvernement avait réduit de 50% les primes et indemnités des fonctionnaires, déjà réduites de 50% en 2016. Cette mesure d’austérité avait entraîné pendant deux mois une forte grogne sociale. Les fonctionnaires exigent le paiement de leur « salaire intégral », diminué depuis janvier des primes et indemnités.

À mi-mars, gouvernement et syndicats du Tchad étaient parvenus à un accord pour mettre fin à la paralysie du secteur public. Il proposait de mettre fin aux coupes des primes et indemnités fin mai.

Pour des raisons budgétaires, le président Idriss Déby leur a demandé d’attendre jusqu’à la fin de l’année la régularisation de leurs salaires. Mais, samedi, ils ont refusé cette demande, et ont décidé de lancer un nouvel appel à la grève illimitée, après celle de janvier-février.

Le Tchad, qui compte environ 92.000 fonctionnaires civils, doit réduire la masse salariale à la charge de l’Etat dans le cadre du programme avec le Fonds monétaire international (FMI). Le pays a obtenu deux tranches de financement de 99,8 millions de dollars, sur un total de 312,1 millions de dollars sur trois ans.

 

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