RDC : Félix Tshisekedi s’oppose à nouveau aux machines à voter

Le leader de l’Union démocratique pour le progrès social (UDPS), Félix Tshisekedi s’est à nouveau, opposé mardi, à l’utilisation des «machines à voter» pour les scrutins prévus le 23 décembre 2018, lors de son premier meeting autorisé par le pouvoir depuis septembre 2016.

Dans son discours devant quelques milliers de partisans dans la capitale Kinshasa, avec une présence policière discrète, le candidat de l’UDPS à la présidentielle, a notamment déclaré que «s’ils veulent que nous nous mettons d’accord, qu’ils suppriment la machine à voter».

Tshisekedi a demandé le retour en République Démocratique du Congo (RDC) des opposants en exil, à commencer par Moïse Katumbi, également candidat à la présidentielle, mais qui risque la prison s’il revient au pays.

Il a aussi confirmé qu’il négociait actuellement avec le pouvoir, l’organisation des obsèques de son père, et non le poste de Premier ministre, comme insiste une rumeur qui circule dans le pays.

«A part la discussion des obsèques, il n’y pas d’autres discussions», a-t-il assuré. «Vous m’avez choisi pour être candidat à la présidentielle, pourquoi voulez-vous me ramener à la primature?», s’est-il interrogé.

Le meeting organisé ce mardi 24 avril, qui marque l’anniversaire du multipartisme en RDC, a été autorisé la veille par le gouverneur de Kinshasa, qui avait systématiquement interdit les précédents rassemblements de l’opposition, ainsi que les trois marches d’un collectif proche de l’église les 31 décembre, 21 janvier et 25 février.

«Cette autorisation n’est pas un cadeau, c’est une conséquence de notre lutte», a lancé d’entrée, Félix Tshisekedi qui a félicité la police pour sa «retenue».

Félix Tshisekedi a été investi il y a un mois pour défendre les couleurs du parti fondé par son père Étienne Tshisekedi décédé le 1er février 2017 à Bruxelles où sa dépouille attend toujours d’être rapatriés en RDC.

Les élections du 23 décembre 2018 doivent tourner la page du président Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016, alors que la RDC n’a jamais connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance.

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