UA-Sommet : 44 pays signent l’Accord de libre-échange continental africain

Les dirigeants de 44 pays africains présents à Kigali pour le sommet extraordinaire de l’Union africaine, ont signé ce mercredi 21 mars, l’accord portant création d’une zone de libre-échange continentale (ZLEC).

Sur les 55 Etats membres que compte l’Union Africaine (UA), one pays ont brillé par leur absence à Kigali, dont notamment le Nigeria, l’une des premières économies du continent, qui était le principal pays à s’être abstenu de signer l’Accord de la ZLEC.

Le président nigérian Muhammadu Buhari avait annulé à la dernière minute son déplacement à Kigali, après avoir accepté de «donner plus de temps aux consultations» dans son pays, où l’accord suscite une certaine  résistance chez le plus grand syndicat des commerçants.

«Ce jour est historique. Après Addis-Abeba en 1963, Abuja en 1991, Durban en 2002, Kigali marque une nouvelle étape dans notre marche vers plus d’intégration», a déclaré Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA lors de la cérémonie de clôture.

«Nous avons plus de quarante pays qui ont accepté de signer l’accord sur la zone de libre-échange. Nous pouvons être fiers du travail accompli », a-t-il déclaré.

«Certains pays ont des réserves et n’ont pas encore finalisé leurs consultations à l’échelle nationale. Mais nous aurons un autre sommet en Mauritanie en juillet et nous espérons que les pays ayant des réserves signeront alors », a déclaré le commissaire de l’UA chargé du Commerce et de l’Industrie, Albert Muchanga.

Trois accords ont été signés mercredi, celui sur la zone de libre-échange, le protocole de libre circulation des personnes sur le continent et la «déclaration de Kigali», la déclaration solennelle de fin de sommet.

Ce projet de ZLEC, une des pierres angulaires de l’agenda 2063 de l’UA, est en discussion depuis 2012 et avoisinerait 2.500 milliards de dollars de PIB cumulés.

Alors qu’actuellement, seulement 16% du commerce des pays africains s’effectue avec d’autres pays du continent, l’UA estime que l’élimination progressive des droits de douane entre membres de la ZLEC permettra d’augmenter de 60% d’ici à 2022 le niveau de commerce intra-africain.

Les signataires doivent désormais faire ratifier l’accord par leurs Parlements nationaux pour son entrée en vigueur qui nécessite au moins 22 ratifications. L’idée étant d’arriver à une ouverture effective en janvier 2019.

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