L’Afrique du Sud augmente la TVA pour soutenir «les finances publiques»

Le gouvernement sud-africain a annoncé mercredi, la première augmentation de la TVA depuis la fin de l’apartheid en 1994, une décision «inévitable» afin de «maintenir l’intégrité des finances publiques», assure le ministre sud-africain des Finances, Malusi Gigaba.

Mercredi, ce dernier a présenté un budget 2018 «difficile mais prometteur» et annoncé à la même occasion, une augmentation de 14 à 15% de la TVA.

Il s’agit de la première augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée dans le pays depuis 1993, mais elle était «inévitable si nous souhaitons maintenir l’intégrité de nos finances publiques», s’est justifié le ministre devant le parlement. Le gouvernement a également décidé de faire passer de 7 à 9% la taxe sur les produits de luxe.

Cette augmentation, couplée à des ajustements dans les tranches d’imposition, devrait permettre à l’Etat de dégager 36 milliards de rands (2,5 milliards d’euros).

Le ministre des Finances estime cependant que la non-imposition de produits de base comme le riz et la revalorisation d’allocations sociales devraient «limiter l’impact» de l’augmentation de la TVA «sur les ménages les plus pauvres».

Mais pour l’Alliance démocratique (DA), le principal parti de l’opposition, ce budget 2018 qui «n’est rien d’autre qu’un énorme coup porté aux Sud-Africains pauvres, va saper la croissance économique et ne permettra pas de créer les emplois tant attendus».

Cette augmentation de la TVA est un pari risqué pour le président Cyril Ramaphosa qui a succédé la semaine dernière à Jacob Zuma, empêtré dans des scandales de corruption et contraint de démissionner sous la pression de son propre parti, el Congrès National Africain (ANC) qui craignait une catastrophe aux élections générales de 2019.

Le gouvernement de Pretoria a cependant décidé d’allouer 57 milliards de rands (4 milliards d’euros) au financement de la gratuité des études supérieures pour les jeunes issus des familles les plus modestes, une mesure déjà annoncée par Jacob Zuma quelques mois avant son départ.

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