Gel en France des avoirs d’un général et de trois chefs miliciens de la RDC sanctionnés par l’ONU

La France a gelé dimanche, les avoirs d’un général de la République démocratique du Congo (RDC) et de trois chefs miliciens, accusés jeudi par l’ONU de violations des droits de l’homme, selon un arrêté paru au Journal officiel français.

D’après le texte de l’arrêté, «les fonds et ressources économiques» qui appartiennent au général Muhindo Akili Mundos, 45 ans, à Guidon Shimiray Mwissa, 37 ans, Lucien Nzambamwita, alias André Kalume, 51 ans, et Gédéon Kyungu Mutanga Wa Bafunkwa Kanonga, 43 ans font l’objet d’une mesure de gel.

L’arrêté de gel des avoirs en France est une mesure transitoire qui peut aller jusqu’à six mois, permettant d’attendre l’entrée en vigueur des mesures au plan européen. Paris a suivi dans sa démarche, le Comité des sanctions de l’ONU qui a ajouté ces quatre personnes à sa liste de personnes qui «représentent une menace pour la paix, la stabilité, et la sécurité» de la RDC.

L’ONU reproche au général Guidon Shimiray Mwissa d’avoir soutenu des «massacres» de civils perpétrés par de présumés miliciens ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) qu’il était supposé combattre entre 2014 et 2015 dans l’est de la République démocratique du Congo, déchiré par des conflits armés depuis plus de vingt ans.

Gédéon Kyungu est lui «impliqué dans de graves atteintes aux droits de l’homme» au Katanga, et Lucien Nzambamwita est un chef militaire des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Le général Mundos et Gédéon Kyungu Mutanga figuraient déjà sur une liste de neuf congolais contre lesquels l’Union européenne avait annoncé des sanctions en 2017.

Par ailleurs, alors que des marches contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila ont été organisées les 31 décembre et 21 janvier à l’appel d’un collectif des laïcs catholiques, un prêtre catholique a été arrêté ce samedi à Kinshasa par les services de renseignements de la police avant d’être relâche le même jour après plusieurs heures de détention. «Ils disent que je suis le financier des Kamwina Nsapu», des miliciens d’un mouvement rebelle qui ont affronté les forces congolaises de sécurité dans le Kasaï, région du centre de la RDC, en 2016-2017, a déclaré la Père Sébastien Yebo.

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