L’ONU demande à Israël de renoncer à «sa politique de réinstallation» des migrants africains

Les Nations unies ont appelé mardi Israël à renoncer à «sa politique de réinstallation» de milliers de migrants africains en Afrique subsaharienne.
Israël a annoncé le lancement d’un programme destiné à imposer à près de 40.000 migrants en situation irrégulière sur son territoire, de choisir entre l’expulsion ou l’incarcération. Les migrants qui accepteront de partir se verront remettre un billet d’avion et près de 3.000 euros, ont promis les autorités Israéliennes.
Le gouvernement de Tel-Aviv a aussi approuvé à l’unanimité en novembre la fermeture du centre de rétention de Holot (sud), situé dans le désert du Néguev, qui peut accueillir jusqu’à 1.200 migrants.
Selon des ONG israéliennes qui soutiennent les migrants, Israël a ainsi signé des accords avec des pays tiers, en l’occurrence le Rwanda et l’Ouganda, qui doivent accueillir les migrants volontaires.
Mais l’un de ces pays, l’Ouganda a démenti avoir conclu un accord avec Israël pour accueillir sur son sol certains des migrants africains en situation irrégulière que l’État hébreu entend expulser. « L’Ouganda est perturbé par ces informations. Nous n’avons aucun accord de ce genre avec le gouvernement pour envoyer des réfugiés ici », a déclaré le ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Okello Oryem.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a tiré à nouveau la sonnette d’alarme, appelant mardi dans un communiqué « Israël à stopper sa politique de réinstallation d’Erythréens et de Soudanais en Afrique subsaharienne ».
Le porte-parole du HCR William Spindler a déclaré à Genève que le programme n’était pas « cohérent » et qu’il avait été « mis en place d’une manière pas très transparente ».
Le HCR craint surtout le parcours difficile d’un retour de ces migrants, avec les « abus, de tortures et de vols avant de risquer une nouvelle fois leur vie en traversant la Méditerranée ».
Selon des chiffres officiels, 4.012 migrants en situation irrégulière ont déjà quitté Israël en 2017, dont 3.332 originaires d’Afrique subsaharienne.

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