Des pays s’engagent à améliorer les conditions de détention de migrants en Libye

Les représentants du groupe de contact sur la route migratoire en Méditerranée centrale ont décidé lundi lors d’une réunion à Berne, en Suisse, d’améliorer les conditions des migrants dans les centres de détention en Libye, tout en promouvant des alternatives à cette solution.

Les treize pays, dont la France, l’Allemagne, la Libye, l’Algérie, la Tunisie, le Mali et le Niger, avaient fait une «déclaration d’intention»  en mars dernier à Rome et en juillet à Tunis. Pour ce rendez-vous de Berne, ils ont convenu de développer «en étroite collaboration avec les autorités libyennes, des capacités permettant de contrôler la situation des migrants et réfugiés dans les centres de détention dans le but d’améliorer les conditions de détention et d’assurer le respect des droits de l’homme internationaux et des normes humanitaires».

Selon le ministère suisse de la Police et la Justice  les participants veulent améliorer «la prévention du trafic des migrants, la lutte contre la traite des êtres humains et le soutien au retour volontaire vers les pays d’origine», indique un communiqué.

Le groupe de contact  a décidé aussi de déployer «des efforts pour assurer une libération prioritaire des réfugiés et migrants vulnérables» et d’assurer un «accès sûr à tous les migrants se trouvant dans des centres de détention le long de la route de la Méditerranée centrale».

Ces pays entendent aussi faciliter les procédures pour le retour volontaire, développer et améliorer les systèmes d’asile existant dans les pays de transit et soutenir les programmes de réinstallation pour les réfugiés déjà présents en Libye.

L’ONU a pris les devants en annonçant dimanche la première évacuation de migrants africains extrêmement vulnérables qui étaient coincés en Libye. Ces 25 migrants originaires d’Érythrée, d’Éthiopie et du Soudan ont été évacués au Niger, le temps que leurs demandes de réinstallation soient examinées.

La Libye plongée dans le chaos depuis la révolte populaire qui a mis fin au régime de Mouammar Kadhafi en 2011, est devenu la plate-forme de départs de migrants à la recherche d’un avenir meilleur en Europe. Nombre de ces migrants sont victimes en Libye de graves abus aux mains de trafiquants violents.

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