La Côte d’Ivoire renforce le contrôle des abonnés mobiles pour « lutter contre le terrorisme »

Dans le cadre de ses actions de lutte contre le terrorisme, La Côte d’Ivoire, qui a subi une attaque jihadiste dans la cité balnéaire de Grand Bassam en mars 2016, a décidé de renforcer la vérification de l’identité des abonnés de la téléphonie mobile.
Cette opération d’identification, a annoncé l’instance ivoirienne de régulation de la téléphonie (ARTCI) concerne également les propriétaires de cybercafés, d’où sévissent les « jeunes escrocs » sur internet, appelés « brouteurs ».
Le directeur de l’ARTCI, Bilé Diéméléou, a déclaré lors d’une conférence de presse jeudi à Abidjan, que le gouvernement ivoirien voulait ainsi « protéger les abonnés, assurer la sécurité de l’Etat et lutter efficacement contre le terrorisme et la cybercriminalité ».
Pour ce faire, « toutes les personnes physiques ou morales » vivant sur le territoire ivoirien « disposent d’un délai de six mois », à compter de jeudi 21 septembre pour actualiser son identification auprès des services compétents.
Les nationaux devront présenter une carte nationale d’identité, un permis de conduire ou un passeport biométrique, tandis qu’un passeport biométrique ou une carte nationale d’identité biométrique seront réclamés aux non-nationaux.
Le communiqué averti qu’en cas de non respect de « l’ensemble de ces mesures » qui concourent à protéger les utilisateurs, « l’abonné verra la suspension des services (il sera mis en réception simple). L’arrêt définitif des services interviendra deux mois après la date de suspension ».
Une première phase « moins contraignante sur les pièces à fournir » réalisée en 2012, a permis d’enregistrer près de 30 millions d’abonnés, a annoncé l’ARTCI.
La téléphonie mobile est l’un des plus gros employeurs du pays, et contribue à hauteur de 8% au PIB ivoirien. Le nombre d’abonnés de la téléphonie mobile est passé de 16 millions à 30 millions entre 2012 et 2016. Pendant cette période, le nombre d’abonnés à internet a explosé, passant de 200.000 à plus de dix millions, selon les chiffres de l’ARTCI.

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