Regain de la croissance du Nigeria au deuxième trimestre

L’économie du Nigeria a renoué pour la première fois depuis cinq trimestres, avec la croissance au deuxième trimestre 2017, affichant un taux de croissance de 0,55%, selon les chiffres officiels révélés ce mardi.

L’économie du Nigeria est entrée en récession en août 2016, mais le Bureau national des statistiques (NBS) a annoncé mardi «qu’au deuxième trimestre de 2017, le produit intérieur brut (PIB) du pays a progressé de 0,55% (en glissement annuel) en termes réels, indiquant une économie émergeant de la récession après cinq trimestres consécutifs de contraction depuis le premier trimestre de 2016».

Le pays le plus peuplé d’Afrique avait vu son économie se contracter de 1,5% en 2016, entrant en récession pour la première fois depuis 25 ans.Ce géant de l’Afrique de l’ouest souffrait alors de la faiblesse des cours du pétrole, de la dévaluation de la monnaie nationale, le naira, et d’une importante inflation.

Son PIB avait également décliné au premier trimestre 2017 (- 0,91%) dans un contexte de baisse de ses revenus pétroliers et de pénuries de devises étrangères.

Selon le NBS, la production pétrolière est remontée à 1,84 million de barils par jour au deuxième trimestre. Un succès dû à la trêve qui dure depuis plusieurs mois grâce à des accords d’amnistie obtenu par le gouvernement avec les groupes armés qui s’attaquaient aux infrastructures pétrolières dans le Delta du Niger.

En effet, en l’absence du président Muhammadu Buhari pour des raisons de santé, le vice-président Yemi Osinbajo, avait réussi à calmer les esprits et à interrompre les explosions incessantes d’oléoducs et de plateformes qui ont émaillé l’année 2016.

Osinbajo a notamment réintroduit les primes accordées aux anciens rebelles, via le programme d’amnistie mis en place par la précédente administration, hissant la production de l’or noir à 1,7 million de barils par jour (contre 1,4 million BPJ à la même période l’année dernière). Le gouvernement a également annoncé en mars qu’il investirait 10 milliards de dollars dans le Delta du Niger (sud-est).

Ce regain de la croissance annoncé mardi par le Bureau national des statistiques (NBS) est aussi poussé par l’agriculture, le commerce et l’industrie énergétique (gaz, électricité).

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