Nouveau report des législatives au Gabon

La Cour constitutionnelle du Gabon a décidé ce mardi, d’ajourner une nouvelle fois, au mois d’avril 2018, les élections législatives qui devaient se tenir avant le 29 juillet 2017.

Ce report vise selon la Cour constitutionnelle, à laisser le temps nécessaire au dialogue politique, voulu par le président Ali Bongo. En avril et mai, ce dialogue s’était déjà étendu sur deux mois et s’était conclu par plusieurs propositions de réformes institutionnelles.
Le premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze-Ngondet avait plutôt sollicité de la Cour que ce rendez-vous électoral soit reporté de deux ans, arguant du délai court pour la mise en place des réformes électorales issues du dialogue politique.
Mais la haute juridiction a décidé que les députés de la douzième législature, en place depuis février 2012 et théoriquement élus pour une période de cinq ans, restent en place jusqu’à la tenue des prochaines législatives, prévue cette fois-ci avant la fin avril 2018.
Ce n’est pas la première fois que ces législatives sont décalés au Gabon. Initialement prévues en décembre 2016, elles avaient déjà été modifiées au tout début du mois et puis repoussées pour fin juillet 2017. Le ministre de l’Intérieur Lambert Matha pour avait alors invoqué un « cas de force majeure ».
En septembre 2016, la réélection d’Ali Bongo avait déjà secoué le Gabon et provoqué une violente crise poste électorale avec des manifestations, répressions, pillages, incendie de l’Assemblée….
La Cour constitutionnelle avait tranché le 23 septembre, en rejetant le recours du candidat malheureux Jean Ping.L’opposant gabonais n’a d’ailleurs pas participé au dialogue politique voulu par son rival Ali Bongo.
A la mi-mai, M. Ping a profité de la prise de fonctions du nouveau président français pour tenter d’attirer son attention sur « la grave crise politique que traverse le Gabon », partenaire historique de la France en Afrique.
Le Gabon est traversé par des tensions sociales et politiques, qui s’ajoutent à des difficultés économiques avec la chute des prix du pétrole.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *