Sénégal: Les rues se substituent aux salles de cinéma

Dans la capitale sénégalaise, Dakar, le cinéma ne constitue plus l’un des divertissements-phare des jeunes. C’est pourquoi, plus de vingt salles de cinéma ont fermé et ce, des fois, pour laisser la place à des complexes commerciaux ou des night clubs. Ainsi, de plus en plus, les jeunes réalisateurs de la place projettent leurs films dans les rues dakaroises afin que la flamme cinématographique ne s’éteigne pas.

Astuce simple et peu couteuse, ces films sont diffusés en plein air dans les quartiers populaires, moyennant la location de quelques sièges ainsi que d’un écran et d’un vidéoprojecteur. Cette façon de faire est d’ailleurs adoptée par deux festivals cinématographiques au Sénégal, le « Festival Films de quartier » et le « Festival Image et Vie ». Ces évènements promeuvent chaque année respectivement des documentaires et des courts-métrages réalisés par les stagiaires de « Média Centre de Dakar », organisme initiateur, et la culture et l’éducation par la diffusion du cinéma africain. Mais, ce ne sont pas les seules initiatives dans ce sens. « 24 h de cinéma », un concept créé par des jeunes réalisateurs sénégalais, organise également des projections en plein air, lesquelles sont succédées d’un débat.

Par moment, il s’agit des réalisations qui enrichissent les festivals européens mais, faute d’infrastructures, les autochtones n’y ont pas accès. Ainsi, les efforts fournis par ces réalisateurs tombent dans l’anonymat à l’échelle locale et, par ricochet, la culture africaine se meurt, laissant le champ libre à l’acculturation occidentale. Dommage !

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