Une stèle élevée à Kanga-Gnianzé à la mémoire des esclaves ivoiriens

Une stèle en mémoire de l’esclavage a été élevée ce jeudi dans un village de Tiassalé au sud-est de la Côte d’Ivoire, en présence du vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan, et de nombreuses personnalités dont l’ancien président béninois, Nicéphore Soglo, le champion du monde de football français, Lilian Thuram et l’historien congolais, Elikia M’Bokolo.

La stèle a été dressée dans le petit village de Kanga-Gnianzé, haut-lieu du commerce des esclaves ivoiriens, situé à 120 kilomètres d’Abidjan.

«L’État de Côte d’Ivoire n’a point voulu être nostalgique d’un passé douloureux. La nécessité de se souvenir s’impose (…) elle doit permettre aux peuples de se reconstruire. Il s’agit pour l’État de participer à une culture de la paix», a soutenu Duncan expliquant que « la Côte d’Ivoire a décidé de contribuer de façon notable à l’amélioration du cadre de vie des populations de ce village». Le vice-président ivoirien a par ailleurs, encouragé les villageois de Kanga-Gnianzé à «s’approprier ce projet de grande envergure».

« C’est un lieu de souvenir mais aussi un lieu d’espoir », a estimé pour sa part M. Soglo, un des parrains du projet de la « Route des Esclaves », initié par l’Unesco en 1994 et qui recense des lieux historiques de passage des esclaves dans divers pays africains.

Le village de Kanga Gnianzé a été choisi par les historiens car il était un lieu par lequel transitaient de nombreux esclaves venus du nord et de l’est du pays. Kanga veut dire « esclave » en langue locale (l’Abe) et Gnianzé signifie « eau ».

Expliquant le choix du village de Kanga- Gnianzé, le ministre ivoirien de la culture, Kouakou Bandaman a révélé que pendant l’esclavage, depuis ce village, «on convoyait des captifs du nord, du sud, de l’est, de l’ouest. Lieu historique, lieu de mémoire, ici gronde encore la mémoire de la détresse».

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