Une opposante sud-africaine sanctionnée pour des tweets sur la colonisation

Le principal parti d’opposition sud-africain, l’Alliance démocratique (DA), a annoncé ce mardi, avoir exclu de toute fonction exécutive son ex-cheffe Helen Zille, dont les tweets sur les aspects positifs du colonialisme ont suscité une grande controverse sur les réseaux sociaux et dans son mouvement.

Mme Zille,  politicienne sud-africaine de couleur blanche avait notamment déclaré sur tweeter : « pour ceux qui considèrent que l’héritage du colonialisme est SEULEMENT négatif, pensez à l’indépendance de la justice, au réseau de transports, à l’eau courante etc», «Est-ce que nous aurions ce niveau de soins spécialisés et de traitements sans l’influence coloniale ? Soyez honnêtes, s’il vous plaît», avait-telle poursuivi.

Les excuses quasi immédiates de la concernée n’ont vraisemblablement pas suffi à faire tomber la pression sur son parti la DA qui avait alors ouvert une procédure disciplinaire.

Le dirigeant du parti, Mmusi Maimane a annoncé mardi lors d’une conférence de presse, que Mme Zille est exclue de toute fonction exécutive au sein de la DA mais conserve toutefois son poste de Première ministre de la province du Cap-Occidental.

Maimane, le premier dirigeant noir de la DA a par ailleurs déclaré que «les tweets d’Helen Zille» l’ont «personnellement rendu furieux, comme beaucoup d’autres», près d’un quart de siècle après la chute du régime blanc raciste de l’apartheid dans l’ancienne colonie britannique.

Ces tweets à polémique viennent ternir les avancées enregistrées par l’Alliance Démocratique, qui avait fait lors des élections locales de 2016, beaucoup d’efforts pour se débarrasser de son image de « parti blanc », en réussissant, avec l’appui d’un parti de la gauche radicale, à arracher à l’ANC le contrôle de municipalités emblématiques comme la capitale Pretoria ou Johannesburg.

Fort de ce succès, la DA espère battre lors des élections générales de 2019, l’ANC de Nelson Mandela, parti qui dirige l’Afrique du Sud depuis 1994.

Présente mardi à la conférence de presse de son parti, Mme Zille s’est une nouvelle fois excusée «sans réserve», en reconnaissant qu’«en Afrique du Sud, le colonialisme et l’apartheid ont soumis et opprimé une majorité au bénéfice d’une minorité en fonction de la race».

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