Nomination dans une semaine du nouveau Premier ministre issu du dialogue national en RDC

rdc-eqLes chefs des délégations de la majorité et de l’opposition au dialogue national conduit en République Démocratique du Congo (RDC) ont annoncé mardi, la nomination dans une semaine, d’un nouveau Premier ministre issu de l’opposition, qui sera chargé d’organiser le scrutin présidentiel reporté en République démocratique du Congo.

Selon Vital Kamerhe, co-modérateur de l’opposition au dialogue « six jours » de patience supplémentaire pour la désignation du Premier ministre n’entrave en rien l’objectif de « rechercher plus d’inclusivité » et d’assurer « des élections apaisées ».

« Nous ne devons pas demander au président de la République d’appliquer un accord dont il n’a pas pris connaissance », a-t-il estimé lors d’une conférence conjointe avec le modérateur de la majorité, Alexis Thambwe Mwamba, également ministre de la Justice de RDC.

« C’est mal parti, la suite sera biaisée », a fustigé de son côté, le député d’opposition Corneille Muswaswa, présent à la conférence.

Selon Kamerhe, les résultats attendus des bons offices des évêques auprès de ceux qui n’ont pas participé au dialogue, est une autre raison pour le retard pris dans la nomination d’un Premier ministre qui était initialement prévue pour ce 8 novembre. Il faisait allusion au « Rassemblement » d’opposition constitué autour de l’opposant historique, Etienne Tshisekedi, qui avait boycotté le dialogue national et rejeté l’accord issu de ce forum.

Selon l’accord signé le 18 octobre, M. Kabila reste à la tête du pays jusqu’à l’élection d’un nouveau président en avril 2018, et le gouvernement doit être dirigé par une personnalité de l’opposition alors que la constitution lui interdit de se représenter. Son mandat expire le 20 décembre, et le « Rassemblement » de l’opposition exige son départ du pouvoir à cette date.

La RDC traverse une crise politique profonde aggravée par le renvoi de la présidentielle à une date non encore fixée à la suite de l’accord conclu en octobre dernier, entre la majorité et une frange minoritaire de l’opposition.

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