Le Nigeria reprend le paiement d’allocations aux ex-rebelles

vengeurs-delta-nigerLe gouvernement nigérian a repris le paiement d’allocations aux anciens rebelles du Delta du Niger convenu dans le cadre d’un programme d’amnistie dont l’interruption s’était traduite par un regain d’attaques des installations pétrolières.

«Le paiement d’allocations se poursuit. Nous avons eu des problèmes de logistique que nous avons résolus», a déclaré Owei Lakemfa, le porte-parole de ce programme introduit en 2009 pour mettre fin à des années de violences de militants exigeant une meilleure répartition des revenus du pétrole exploité dans le Sud du Nigeria, au bénéfice des populations locales.

«Nous avons eu un trou dans la caisse – 20 milliards de nairas (56 millions d’euros) ont été approuvés cette année contre 64 milliards en 2015. Mais des fonds supplémentaires ont été fournis et les bénéficiaires reçoivent leur salaire via la Banque centrale», a-t-il ajouté.

L’avenir du programme dont bénéficiaient les ex-rebelles du Mouvement pour l’émancipation du Delta du Niger (MEND) a paru menacé par l’arrivée au pouvoir en mai 2015, du président Muhammadu Buhari qui avait annoncé la fin de ce programme en 2018.

Cette annonce des nouvelles autorités de la fin du programme d’amnistie a coïncidé avec de nouvelles attaques menées depuis février 2016 sous la bannière des Vengeurs du Delta du Niger. Ce groupe rebelle qui était jusqu’alors inconnu, affirme militer pour la sécession de cette région pétrolifère stratégique.

La production de pétrole du Nigeria, premier producteur en Afrique, a chuté d’un tiers en raison des attaques de plateformes et oléoducs de la compagnie nationale et de multinationales comme Shell, Chevron, Exxon et Eni.

Selon le programme de 2009, un rebelle renonçant à la violence reçoit 65.000 nairas (204 dollars) par mois. Quelque 30.000 militants bénéficient de ces allocations, a déclaré Lakemfa sans se prononcer sur son avenir.

Quant au groupe rebelle Les Vengeurs du Delta, il a rejeté toute trêve avec le gouvernement tant que ses revendications n’auront pas été satisfaites notamment le départ des multinationales et l’auto-détermination de la région.

 

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