Gabon : un rassemblement de l’opposition violemment dispersé, des journalistes bastionnés

gabon-manifPlusieurs centaines de personnes avaient répondu ce samedi ont répondu au mot d’ordre de l’opposition qui a appelé à contester à Libreville la candidature du président-sortant Ali Bongo Ondimba, près du rond-point de la Démocratie bouclé par les forces de l’ordre.

Les forces de l’ordre gabonaises ont violemment chargé ce rassemblement d’opposants, tabassant également un caméraman de l’Agence France-Presse (AFP) qui couvrait cette manifestation organisée à l’approche de l’élection présidentielle qui doit se tenir le 27 août.

Une quinzaine de chefs de file de l’opposition dont Guy Nzouba Ndama ancien président de l’assemblée nationale et candidat à la présidentielle ont formé une chaîne en se tenant la main sur quelques dizaines de mètres devant les autres manifestants.

En face d’eux, à une cinquantaine de mètres environ, les forces de l’ordre ont commencé à lancer des grenades lacrymogènes sur ces manifestants qui  chantaient en choeur « la concorde » l’hymne national du pays. De nombreux tirs ont été entendus et les manifestants dispersés courraient pour se protéger.

Des heurts ont ensuite éclaté entre les forces de l’ordre et des jeunes venus du du quartier populaire de « mapane » qui ont défié la police.

Le caméraman du service télé de l’AFP a été jeté dans un pick-up par des gendarmes cagoulés et armés alors qu’il couvrait les heurts avec une caméra dûment identifiée, affirmant avoir été mis en joue.

Il a alors été tabassé par plusieurs gendarmes, avant d’être relâché au bout de quelques minutes avec sa caméra. Se plaignant du dos, il a été dirigé pour des radiographies vers un hôpital de Libreville.

En plus du cameraman de l’AFP, un autre journaliste a été également molesté par les gendarmes qui lui ont pris son appareil photo.

Vendredi, un émissaire des Nations unies, Jeffrey Feltman, avait exprimé sa « profonde préoccupation » face aux tensions au Gabon à l’approche de la présidentielle.

L’opposition manifeste pour l’annulation de la candidature du président sortant Ali Bongo, accusé de n’être pas né gabonais. Etre né gabonais est l’une de conditions constitutionnelle pour briguer la magistrature suprême au Gabon.

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