Arrestation de 24 opposants à la candidature du président Ali Bongo

bongo2Des avocats ont confirmé que 24 de leurs clients, tous des militants de la société civile gabonaise ont été arrêtés en marge d’un meeting pro-Bongo organisé le 9 juillet dernier, et incarcérés sur décision du parquet de Libreville qui a ouvert une information judiciaire.

Les 24 activistes ont été placés mercredi soir, sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville pour au moins 10 jours. Ils seront poursuivis pour les faits d’«atteintes à l’ordre public et destruction de biens publics et privés», a expliqué Me Moubeyi Bouale.

Parmi les détenus, Jean-Rémi Yama, leader d’une des principales plateformes syndicales contestataires de la fonction publique, est en outre accusé d’incitation à la violence.

Au total, ils étaient 26 personnes qui avaient été arrêtées, dont «cinq casseurs identifiés», avait indiqué dimanche dernier une source officielle. Des pierres avaient été lancées contre la police depuis un rassemblement d’opposants qui s’était constitué à proximité d’une réunion publique du président sortant, Ali Bongo Ondimba pour marquer le dépôt de sa candidature à la présidentielle du 27 août.

«Leurs dossiers sont vides, il n’y a absolument aucune preuve des infractions qui leur sont reprochées. C’est une manière de les mettre en quarantaine» pour des raisons politiques, a dénoncé Me Moubeyi Bouale.

A moins de deux mois du scrutin, pouvoir et opposition multiplient les invectives, laissant craindre une campagne tendue voire des violences dans ce pays de 1,8 million d’habitants réputé calme.

Dix-neuf personnalités ont déposé leur candidature pour l’élection présidentielle à un seul tour. L’opposition entend faire des recours pour contester le dossier du président Bongo, accusé par ses détracteurs d’avoir falsifié son état-civil.

Plusieurs anciens caciques du régime, aujourd’hui dans l’opposition, sont candidats, comme l’ex-président de la Commission de l’Union africaine Jean Ping, l’ancien président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama, et l’ancien gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale, Casimir Oye Mba.

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