Burundi: Le gouvernement maintient ses conditions pour la relance du dialogue

burundiLe gouvernement burundais qui réagissait à l’annonce par les médiateurs internationaux de la reprise du dialogue pour la sortie de crise, a déclaré qu’il ne participera pas à ce dialogue, tant qu’il n’est pas officiellement invité et consulté, notamment, sur l’identité des participants.

L’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, nouveau co-médiateur dans la crise burundaise, avait annoncé dans un tweet samedi dernier, la reprise du dialogue inter-burundais du 2 au 6 mai à Arusha, une ville qui a abrité, il y a presque 16 ans, les négociations de paix qui ont mis fin à plusieurs années de guerre civile au Burundi, et qui avait fait 300.000 morts, entre 1993 et 2003.

Le médiateur tanzanien espère pouvoir relancer un dialogue inclusif entre les protagonistes de la crise burundaise, assurant que «toutes les parties prenantes devraient être présentes à cette session inaugurale».

Mais des questions demeurent sur l’issue de ces futures négociations, dans la mesure où le gouvernement burundais maintient sa position de ne pas dialoguer avec un groupe d’opposants qu’il qualifie de terroristes.

«Le gouvernement burundais doit être consulté (car) nous devons convenir des personnes qui devraient être invitées, des dates et du lieu» de ces négociations, a déclaré mercredi, le porte-parole de la présidence, Willy Nyamitwe, sur les ondes de la radio nationale.

Le gouvernement a reçu l’invitation ce mercredi et «pourra y répondre à tout moment par les canaux autorisés», a reconnu Nyamitwequi, prévenant que tous «ceux qui ont attenté à la vie des citoyens, qui ont voulu renverser des institutions démocratiquement élues et d’autres qui ont versé dans l’insurrection armée dans notre pays ne peuvent pas être conviés à ce dialogue ».

Malgré les pressions et sanctions de la communauté internationale, le gouvernement refuse toujours de s’assoir à la même table de négociation que le Cnared, une plate-forme qui regroupe la quasi-totalité de l’opposition burundaise, en exil ou restée au pays.

La crise au Burundi qui a fait déjà plus de 500 morts et 270 000 exilés, s’aggrave de plus en plus ces derniers temps avec l’assassinat, en moins de 24 heures, de trois militaires hauts gradés.

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