Les regrets de Ban Ki-Moon n’apaisent pas la tension avec le Maroc

furieux-banTous les acteurs politiques marocains unissent leurs forces pour défendre la position du Royaume du Maroc dans la crise diplomatique qui l’oppose au Secrétaire Général (SG) des Nations Unies, Ban Ki-Moon, au sujet du Sahara Occidental.

Depuis quelques semaines, en effet, une grave crise diplomatique oppose le SG de l’ONU aux autorités marocaines. Pour atténuer la tension entre l’ONU et Rabat, le secrétaire général de l’ONU a déclaré la voix de son porte-parole, Stéphane Dujarric, qu’il regrettait le malentendu crée avec le Maroc pour avoir parlé d’«occupation» du Sahara occidental, lors de sa récente visite en Algérie et dans les camps de Tindouf.

Pour Rabat, le mal est déjà fait et les propos et actes inadmissibles du S.G de l’ONU ne peuvent être réduits à un simple  « malentendu ». Ce sont des actes d’une gravité sans précédent, qui ne sont  « ni justifiables ni effaçables », a affirmé mardi, le Ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération (MAEC). Le Maroc, ajoute la même source, est en revanche, prêt à s’engager dans un dialogue responsable et constructif au sujet de cette crise.

Ban Ki-Moon ne s’est résolu à exprimer ses regrets qu’après avoir perdu tout espoir d’obtenir le soutien du Conseil de Sécurité qui, non seulement ne l’a pas soutenu mais il ne s’est pas prononcé sur les mesures de rétorsion prises par les autorités de Rabat à l’encontre de la MINURSO, notamment l’expulsion de 83 membres civils de la «Minurso» et la suspension de la contribution financière volontaire  du Maroc au fonctionnement de cette mission estimée à 3 millions de Dollars. Le 25 mars, les membres de l’organe exécutif de l’ONU ont tout de même, réclamé une solution rapide à cette crise afin que la Minurso « puisse recommencer à fonctionner pleinement ».

Dans leur querelle avec Ban Ki-Moon, les autorités marocaines estiment que ce dernier avait manqué à son « devoir de neutralité ». Les Marocains ont également réagi aux déclarations de Ban jugées hostiles au Maroc, par l’organisation de nombreuses manifestations de protestation dont la plus imposante a réuni près de trois millions personnes le 13 mars à Rabat, selon les médias officiels marocains.

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