Une station balnéaire en Côte d’Ivoire ciblée par une attaque d’AQMI

grand-bassamLa station balnéaire de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, a été la cible dimanche après-midi, d’une attaque terroriste revendiquée par le groupe djihadistes Al Mourabitoune, allié d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).

Des individus armés de Kalachnikov et de grenades ont fait irruption dans la station balnéaire de Grand-Bassam et ont tiré sur la foule présente sur la plage aux abords des hôtels l’Etoile du Sud, la Paillote et la Taverne.

Seize personnes, dont 14 civils et 2 militaires, ont été tuées par ce commando, a annoncé le président ivoirien, Alassane Ouattara qui s’est rendu sur les lieux en compagnie de plusieurs membres du gouvernement et des autorités militaires. Six « terroristes » ont été également «neutralisés», a précisé Hamed Bakayoko le ministre ivoirien de l’intérieur.

Selon le service SITE de surveillance des sites islamistes, cette attaque meurtrière a été revendiquée par le groupe Al Qaïda au Maghreb islamique. Plusieurs témoins ont affirmé que les assaillants criaient « Allah Akbar » (Dieu est grand en arabe), avant de tirer sur leurs victimes.

Ville historique, ancienne capitale coloniale sur la côte du Golfe de Guinée et patrimoine culturel de l’Unesco, Grand-Bassam abrite de nombreux hôtels fréquentés par une clientèle d’expatriés qui à l’image des populations abidjanaises, s’y rendent en fin de semaine pour profiter de la plage.

C’est la première fois que la Côte d’Ivoire est ciblée par une attaque djihadiste, même si les autorités ivoiriennes avaient récemment annoncé avoir déjoué une dizaine de projet d’attaque d’islamistes.

La Côte d’Ivoire est ainsi le troisième pays ouest-africain à essuyer une attaque armée des djihadistes d’AQMI. En effet, le 15 novembre dernier, un attentat revendiqué par cette organisation terroriste basée au Sahel, avait visé un café-restaurant à Ouagadougou, faisant 30 morts, en majorité des étrangers. Au Mali, une attaque djihadiste contre un grand hôtel de Bamako avait fait 20 morts, dont 14 étrangers, le 20 novembre.

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