L’Algérie inquiétée par la chute de ses recettes pétrolières

GRANGEMOUTH, SCOTLAND - NOVEMBER 1:  BP's Huge oil refinery complex continues it's 24 hour production of petroleum and gas, November 1, 2004 at Grangemouth in central Scotland.  Continuing instability in the Middle East is propping the price of crude oil at close to $50 a barrel, impacting in turn on global economies.  (Photo by Christopher Furlong/Getty Images)Les recettes de pétrole et de gaz en Algérie, précise la banque centrale, ont baissé de près de 50% au premier trimestre 2015, ce qui a poussé le gouvernement algérien à puiser abondamment dans les réserves de change.

Cette baisse des revenus a été causée par la chute des cours du pétrole. Le pétrole en effet rapporte au gouvernement algérien plus de 95% de ses revenus extérieurs, et représente 60 % du budget de l’Etat.

Au premier trimestre de l’année 2015, l’Algérie a exporté pour 8,7 milliards de dollars contre 15,6 milliards au premier trimestre de l’année 2014. Le prix moyen du baril de pétrole, selon la note de la Banque d’Algérie, est passé de 109,55 dollars à 54,31 durant les mêmes périodes.

En raison de cette situation de baisse de rendement, la balance des paiements a enregistré un déficit record de 10,72 milliards de dollars au premier trimestre 2015 contre 0,098 milliard de dollars en 2014.

En conséquence, pour faire face à la demande, le gouvernement algérien a puisé dans les réserves de change qui ont baissé de près de 20 milliards de dollars en trois mois, passant à 159,918 milliards de dollars à fin mars 2015 contre 178,938 milliards de dollars fin décembre 2014.

Le gouvernement a aussi puisé dans le fonds de régulation des recettes (FRR), financé par le différentiel entre le prix réel du pétrole et le prix prévisionnel de 37 dollars le baril.

L’impact des finances publiques, fortement dépendante de la fiscalité des produits pétroliers, se ressent dans le creusement du déficit budgétaire et l’érosion plus rapide des ressources du fonds de régulation des recettes qui finance le déficit budgétaire, observe la Banque d’Algérie.

Alors que le pays peine à mettre en place une économie alternative moins dépendante des hydrocarbures, les crédits ont augmenté de 4,23%. Selon la Banque d’Algérie, le rythme ne semble pas soutenable sans recours des banques au refinancement auprès d’elle.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *